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Egaux à eux-mêmes Mons Théâtre royal 01/05/2010 - et 6 janvier 2010 (Antwerpen) Felix Mendelssohn : Concerto pour violon n°1 – Sinfonia pour cordes n°12
Richard Strauss : Beim Schlafengehen (extrait des «Vier letzte lieder») – Morgen (extrait des «Vier lieder», opus 27)
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n°21, K. 134 Helen Kearns (soprano)
Orchestre royal de chambre de Wallonie, Augustin Dumay (violon et direction)
A. Dumay (© Eduardo Gageiro)
L’Orchestre royal de chambre de Wallonie se produit pour son concert de nouvel an au Théâtre royal de Mons dans un programme représentatif de son répertoire.
A Binche en octobre dernier, Augustin Dumay n’était pas en mesure d’assurer la partie soliste du Premier Concerto pour violon (1822) de Mendelssohn dans lequel il fut remplacé par le violon conducteur Jean-François Chamberlan (voir ici). Qu’à cela ne tienne, le directeur musical, nommé jusqu’en 2013, de la formation montoise profite de l’occasion pour illustrer son admirable savoir-faire avec, cette fois-ci, un accompagnement relativement plus conséquent : dix-sept cordes. Plus d’un serait tenté de n’y faire que passer mais le violoniste français sert cet ouvrage avec conviction. L’orchestre livre une prestation dynamiquement soutenue.
Le bicentenaire de sa naissance est derrière nous mais ce compositeur bénéficie encore de toutes les attentions : la Douzième Symphonie pour cordes (1823), également de jeunesse, est reprise après avoir été défendue il y a presque un an au même endroit (voir ici). Distraction ou incapacité de renouveler son fond de commerce ? Quoi qu’il en soit, les musiciens se montrent toujours aussi disciplinés sous la direction ferme et amoureuse d’Augustin Dumay. Après un Andante quelque peu pesant, ils trouvent dans le dernier mouvement le ton allègre qui convient.
La seconde partie permet de faire la connaissance avec Helen Kearns qui se perfectionne depuis 2008 à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth où enseigne également Augustin Dumay. Ce dernier l’accompagne avec son violon dans deux lieder de Richard Strauss donnés dans l’ordre inverse de celui mentionné dans le programme (gratuit) qui omet par ailleurs de préciser l’auteur de l’adaptation pour orchestre de chambre (cordes, harpe, bois et cuivres). La soprano irlandaise interprète Beim Schlafengehen des Vier letzte lieder (1948) et Morgen des Vier lieder, opus 27 (1894) avec sobriété, soin et sensibilité. La soirée se termine avec une Vingtième-et-unième Symphonie (1772) de Mozart – K. 134 et non 314 comme indiqué dans le programme – alerte, racée et constamment sous contrôle.
Sébastien Foucart
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