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Autour de Fortunio

Paris
Opéra Comique
12/16/2009 -  et 18, 20* décembre 2009
André Messager : Nouveau printemps
Gabriel Fauré : Mélodies de Venise, opus 58
Claude Debussy : Chansons de Bilitis – Ballades de François Villon

Salomé Haller (soprano), Nicolas Krüger (piano)


S. Haller (© Valérie Gabail)



En marge des représentations de Fortunio (voir ici), c’est un véritable petit «festival» que l’Opéra Comique organise autour de la comédie lyrique d’André Messager: lecture d’une nouvelle de Berlioz par le metteur en scène de cette nouvelle production, Denis Podalydès, concert de l’Orchestre-atelier OstinatO, récital de Felicity Lott et Isabelle Moretti, spectacle jeune public, «rencontre» avec les artistes et des spécialistes, et mélodies françaises par Salomé Haller et Nicolas Krüger.


Donné à trois reprises à l’heure du déjeuner ou du brunch dans le salon situé en contrebas de la grande salle, sous le regard bienveillant d’une sculpture de Bizet qui donne son nom à cet espace, ce court programme permettait de découvrir un aspect méconnu du catalogue de Messager. Sur des poèmes de Heine traduits par Georges Clerc et dont certains ont été mis en musique par ailleurs, dans leur langue originale, par Schumann ou Brahms, Nouveau printemps (1885) consiste en un cycle de cinq mélodies: partie de piano très soignée, enchaînements harmoniques subtils, le futur compositeur de Véronique illustre le genre avec aisance, sinon avec génie.


Après Messager, Fauré, le dédicataire de Nouveau printemps, l’ami avec lequel il écrivit la Messe des pêcheurs de Villerville... et ramena d’amusants Souvenirs de Bayreuth, quelques années avant les cinq Mélodies de Venise (1891) sur des poèmes de Verlaine. Le dimanche matin n’étant pas nécessairement le meilleur moment pour chanter, on pardonnera volontiers à Salomé Haller des attaques imprécises, des aigus acides et peu charnus ainsi que quelques graves instables pour saluer son intelligence des mots et le soin qu’elle apporte à la diction – même si le public bénéficie d’un livret très complet, comprenant une présentation des œuvres et l’intégralité des textes chantés.


La soprano française paraît beaucoup plus à son avantage chez Debussy – dont Messager créa Pelléas – tant dans les trois Chansons de Bilitis (1898) que dans les trois Ballades de François Villon (1910), dites avec un sens dramatique très convaincant. Choix original, le bis, «Adieux à Turenne», dernière des Trois lettres de Madame de Sévigné (1938), fait regretter qu’Henry Barraud (1900-1997) soit bien oublié de nos jours.


Le site Salomé Haller



Simon Corley

 

 

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