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Politically correct

Paris
Salle Pleyel
11/28/2009 -  et 27 novembre 2009 (Basel)
Jean-Sébastien Bach : Concerto brandebourgeois n°3, BWV 1048 – Concerto pour clavier en ré majeur, BWV 1054
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n°24, K. 491
Joseph Haydn : Symphonie n°92 « Oxford »

Academy of St. Martin in the Fields, Murray Perahia (piano et direction)


M. Perahia (© Fred Toulet/Salle Pleyel)


L’Academy of St. Martin in the Fields et son principal guest conductor Murray Perahia effectuent, du 13 novembre au 1er décembre, une tournée européenne dont Paris constitue la dixième et avant-dernière étape. La Ville Lumière est la seule à bénéficier de deux concerts au programme différent mais analogue : Jean-Sébastien Bach, Wolfgang Amadeus Mozart et Joseph Haydn pour le premier, Jean-Sébastien Bach, son fils Jean-Chrétien et Mozart pour le second.


Trois violons, trois altos, trois violoncelles, une contrebasse et un clavecin prennent place sur la scène de la Salle Pleyel pour un Troisième Concerto brandebourgeois (1721) mené avec rigueur et souplesse. Cet avant-propos permet d’apprécier l’admirable tenue des cordes et laisse déjà entrevoir la cohésion de cette formation qui ne sonne jamais de façon rachitique malgré l’effectif adopté.


Qui n’a jamais écouté, ne fût-ce que partiellement, l’intégrale des Concertos pour piano de Mozart que Perahia a enregistrée entre 1976 et 1984 ? Il dirigeait lui-même non l’Academy of St. Martin in the Fields mais l’English Chamber Orchestra, exercice réitéré dans les Dix-septième (joué le lendemain après-midi) et Vingt-quatrième Concertos (1786). Le Steinway sonne avec une plénitude, une précision et une élégance conformes à la réputation du pianiste américain. Cette lecture d’une suprême éloquence, sage sans être somnolente, bénéficie d’un soutien orchestral de premier ordre.


Retour à Bach en seconde partie avec le Concerto pour clavier en ré majeur (1730), transcription de celui pour violon en mi majeur BWV 1042 : prestation propre et nette illustrant, une fois de plus, les inestimables qualités de Perahia dont les récents enregistrements d’œuvres du Cantor ont été salués (voir ici). Clarté de l’articulation, finesse du toucher et pertinence de l’approche restent de mise bien qu’il soit permis de préférer plus d’audace.


Si les formations « baroqueuses », ou historiquement informées pour préférer une formulation plus politiquement correcte, explorent depuis longtemps les Symphonies de Haydn, les écouter, de même que celles de Mozart, par un orchestre traditionnel se fait trop rare au concert. Perahia change de casquette et livre une Quatre-vingt-douzième Symphonie « Oxford » à l’image de ce qui a précédé : d’un classicisme parfait et instrumentalement soignée, cette exécution exemplaire à défaut d’être passionnante ne privilégie pas la vitalité et le beau son au détriment de la précision et du rythme.


Le site de l’Academy of St. Martin in the Fields
Le site de Murray Perahia



Sébastien Foucart

 

 

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