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Concert sans orchestre mais avec piano

Paris
Auditorium du Louvre
11/19/2009 -  
Robert Schumann : Sonate n° 3 «Concert sans orchestre», opus 14
Modeste Moussorgski : Tableaux d’une exposition

David Kadouch (piano)


D. Kadouch (© D.R.)


Tout au long du mois de novembre, le cycle intitulé «Le Louvre invite Umberto Eco» propose une programmation pluridisciplinaire et multiforme (conférences, colloque, exposition, lectures, projections de films) autour de l’écrivain italien, comprenant également trois concerts, dont ce récital donné par David Kadouch dans le cadre des «Concerts du jeudi». Les Sonates de Schumann demeurent relativement négligées par rapport à ses grands recueils, plus encore la Troisième (1836), sous-titrée «Concert sans orchestre». Déployant avec autorité un jeu complet et équilibré, le pianiste français, qui fêtera ses vingt-quatre ans le 7 décembre prochain, convainc par son souci de rendre lisible un texte d’une grande densité. Très contrôlée, son interprétation ne bride pas l’expression, voire l’émotion, mais comme à La Roque d’Anthéron en août dernier, passe quelque peu à côté des failles et déchirures caractéristiques du compositeur. Les Tableaux d’une exposition (1873) de Moussorgski bénéficient d’une technique tout aussi aboutie. Le discours va toujours de l’avant, sans précipitation pour autant, avec la volonté d’articuler clairement («Tuileries», «Limoges. Le Marché») et d’éviter les excès pompiers («La Grande Porte de Kiev»): une interprétation plus pensée qu’intuitive, visant à la perfection plus qu’au spectacle, se limitant à un éventail restreint de nuances dynamiques et affichant même parfois une certaine distance («Il vecchio castello»). En bis, le Rondo a capriccio en sol majeur (1795) de Beethoven, plus connu sous le nom de «Colère pour un sou perdu», tient davantage de la toccata que du rondo, dans un tempo particulièrement véloce, presque bousculé. Kadouch conclut avec le Dixième des Préludes de l’Opus 34 (1933) de Chostakovitch.


Simon Corley

 

 

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