Back
Des étoiles plein les yeux Geneva Grand Théâtre 11/04/2009 - et 6*, 9, 11, 13, 15 novembre, 23, 27, 29 et 31 décembre 2009
Emmanuel Chabrier: L’Etoile
Jean-Paul Fouchécourt*/Georges Gautier (Le roi Ouf Ier), René Schirrer (Siroco), Pierre Doyen (Hérisson de Porc-Epic), Fabrice Farina (Tapioca), Marie-Claude Chappuis (Lazuli), Sophie Graf (La princesse Laoula), Blandine Staskiewicz (Aloès), Frédéric Longbois (Chef de la police)
Chœur du Grand Théâtre, Ching-Lien Wu (direction), Orchestre de la Suisse Romande, Jean-Yves Ossonce (direction musicale)
Jérôme Savary (mise en scène), Ezio Toffolutti (décors et costumes), Pascal Noel (lumières), Philippe Cohen (chorégraphie)
(© GTG/Magali Dougados)
A l’opéra, il arrive parfois qu’on préfère fermer les yeux, tant ce qui se passe sur scène est indigent. Au Grand Théâtre de Genève, c’est tout le contraire qui se produit, avec une nouvelle production de L’Etoile de Chabrier qui en met plein la vue. Le mérite en revient essentiellement à Ezio Toffolutti, qui a conçu des costumes absolument superbes. Le plateau foisonne de personnages hauts en couleurs, tout droit sortis de tableaux de Picasso, Léger, Matisse ou Dali, sans parler d’une ribambelle de soldats-dominos armés de fléchettes géantes ou encore d’un cortège de crayons, donnant un spectacle un côté féérique qui transporte instantanément le public dans le monde d’Alice au pays des merveilles, le tout dans de magnifiques perspectives tronquées. On en ressort totalement ébloui, avec des paillettes dans les yeux. Au point qu’on en oublie les gags et calembours lourdingues de Jérôme Savary et la direction terriblement sage de Jean-Yves Ossonce à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande. La distribution vocale est quant à elle homogène et de haute tenue, même si certaines voix paraissent un peu minces. Mais qu’importe, puisqu’on tient là un vrai spectacle de fêtes.
Claudio Poloni
|