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Choisir Haydn

Paris
Auditorium du Louvre
11/05/2009 -  
Joseph Haydn : Sonates pour piano n° 46, Hob.XVI.31, n° 47, Hob.XVI.32, et n° 60, Hob.XVI.50
Huang Ruo : Prélude et Interlude extraits des Trois pièces pour piano
Maurice Ravel : La Valse

Chu-Fang Huang (piano)


C.-F. Huang (© Ellen Appel)



Au lendemain de Jean-Frédéric Neuburger (voir ici), l’Auditorium du Louvre accueille l’une des vingt-six autres bénéficiaires – compositeurs, interprètes ou ensembles – du programme new-yorkais «Young Concert Artists», qui soutient notamment le harpiste Emmanuel Ceysson et le Quatuor Modigliani: Chu-Fang Huang, née en 1982 comme son compatriote Lang Lang, offre un nouvel exemple de la vitalité de ce pays aux «60 millions de pianistes». Formée au Curtis Institute puis à la Juilliard School, elle a obtenu un sixième prix au Concours de Sydney (2004), une place de finaliste au Concours van Cliburn (2005) et un premier prix au Concours de Cleveland (2005).


En tout cas, elle ne manque pas de cran pour consacrer les deux tiers de son premier récital français à trois sonates de Haydn, qu’elle enchaîne presque sans interruption: l’une – Quarante-sixième (en mi, 1774) – très peu fréquentée malgré son inventivité typique du compositeur, les deux autres – Quarante-septième (en si mineur, 1773) et Soixantième (en ut, 1795) – moins rares, mais pas les plus célèbres pour autant. Impossible, dans ce répertoire, de tricher, de se dissimuler derrière la technique, si irréprochable soit-elle en l’espèce, ou même de s’en tenir à une prudente neutralité. Peu nombreux sont donc ceux qui osent ce choix, au disque comme au concert, mais Chu-Fang Huang montre qu’elle possède la maturité requise pour relever un tel défi et qu’elle n’a pas attendu le bicentenaire de la mort de Haydn pour s’y intéresser: un jeu toujours précis et articulé mais sans sécheresse, un piano coloré, des mouvements lents – y compris le fascinant Menuet de la Quarante-septième – d’une belle profondeur et des finales d’une grande agilité.


Mais le reste de son programme n’oublie pas la virtuosité, à commencer par deux des Trois pièces (1998-2005) de Huang Ruo (né en 1976): un véhément Prélude (Defluent) pour la main gauche, puis un Interlude (Points and Lines) à la manière d’une toccata obsessionnelle, avec ses trilles et notes répétées. Enfin, dans La Valse (1920) de Ravel, elle convainc tant par sa sonorité et sa technique que par sa façon de mettre en valeur une riche polyphonie. Elle offre en bis l’une de ces «Chinese folk songs» à l’impressionnisme sucré qu’affectionne également Lang Lang.


Le site de Chu-Fang Huang
Le site de Huang Ruo
Le site des «Young Concert Artists»



Simon Corley

 

 

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