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Des enfants du pays

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
10/30/2009 -  et 29 octobre 2009 (Liège)
Eugène Ysaÿe : Amitié pour deux violons et orchestre, opus 26
César Franck : Cantique de Moïse pour chœur et orchestre – Rédemption pour mezzo-soprano, chœur et orchestre

Olivier Giot, Emilie Belaud (violon), Marie-Ange Todorovitch (mezzo)
Chœur Symphonique de Namur, Orchestre philharmonique de Liège, Pascal Rophé (direction)




Pascal Rophé et François-Xavier Roth se partagent le cycle des cinq concerts que donne l’Orchestre philharmonique de Liège, cette saison, au Bozar. Si le nouveau directeur musical s’est produit le 24 septembre dans un programme axé sur l’Angleterre (Haendel, Haydn, Holst, Matthews), Pascal Rophé se concentre, quant à lui, sur deux natifs de Liège : Eugène Ysaÿe et César Franck. Les formations nationales défendent trop peu les compositeurs d’origine belge, aussi cette soirée constitue-t-elle un événement. Probablement parce que le concert avait été donné la veille dans la Cité ardente, seul le parterre était occupé.



P. Rophé (© Mahaux)


En mai, le Bozar est en effervescence lors du Reine Elisabeth qui trouve son origine dans le Concours Eugène Ysaÿe, fondé en 1937. L’œuvre du violoniste est peu connue, à l’exception des Six Sonates pour violon seul qui donnent du fil à retordre aux candidats durant la demi-finale. Inégalement inspiré, Amitié (1926) permet de découvrir deux nouvelles recrues de l’orchestre, Olivier Giot et Emilie Belaud, respectivement premier soliste chef de pupitre et premier soliste des premiers violons. Reposant sur le chant de louange que Moïse et les Hébreux adressent à Dieu après la traversée de la Mer Rouge, le bref et tout aussi rare Cantique de Moïse (1865) de Franck soutient davantage l’intérêt compte tenu de son caractère tumultueux et des forces en présence. Acteur majeur du paysage musical wallon, le Chœur symphonique de Namur y démontre tout son potentiel.


L’antépénultième oratorio de Franck occupe la seconde partie. Intercalée pendant la composition des Béatitudes (1869-1879), Rédemption (1871-1872) précède Rébecca (1881) et succède à Ruth (1843-1846), La Tour de Babel (1865) et La Plainte des Israélites (1865), les deux derniers restés à l’état de manuscrit ; autant d’ouvrages qui prennent la poussière. D’après d’Indy, la première de ce « poème-symphonie » fut donnée devant une salle presque vide – autant que ce soir ? – et connut une exécution médiocre. Ce reproche ne sera pas formulé à l’encontre de Pascal Rophé qui dirige avec rigueur et dynamisme un Orchestre philharmonique de Liège digne de sa réputation, un Chœur symphonique de Namur toujours aussi engagé et une opulente Marie-Ange Todorovitch qui porte pour l’occasion une robe d’un rose aveuglant. Donnée sans les parties récitées, cette musique, qui fleure bon le XIXe siècle, porte sans doute son âge mais elle comporte de bien belles pages, valorisées par des musiciens acquis à la cause franckiste. Voilà qui augure bien du projet discographique de la formation liégeoise qui a entamé en juillet, pour Cyprès, l’intégrale de l’œuvre symphonique du compositeur.


Le prochain concert du cycle, cette fois-ci avec François-Xavier Roth, aura lieu le 26 novembre. Outre la Sérénade K. 388 de Mozart et une création belge de Jörg Widmann, le programme comporte la Première Symphonie de Mahler donnée dans le cadre du cycle « All Mahler » réparti sur trois ans et partagé avec l’Orchestre symphonique de la Monnaie, l’Orchestre national de Belgique et deFilharmonie.


Le site de l’Orchestre philharmonique de Liège



Sébastien Foucart

 

 

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