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Faites l’amour, pas la guerre

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
10/01/2009 -  et 2 octobre 2009 (Anvers)
Leonard Bernstein : Serenade after Plato’s Symposium
Dimitri Chostakovitch : Symphonie n°7, opus 60 « Leningrad »

Laurent Korcia (violon)
deFilharmonie, Mikhail Agrest (direction)




A ne pas confondre avec l’Orchestre symphonique de Flandre, l’Orchestre royal philharmonique de Flandre, alias deFilharmonie, apparaîtra à cinq reprises, cette saison, au Bozar, avec, en alternance, l’actuel chef-dirigent, Jaap van Zweden, et son hoofddirigent, Philippe Herreweghe. Dans le cadre de la quasi intégrale Mahler répartie sur trois ans, il se produira, le 23 janvier, dans la Deuxième Symphonie sous la direction de l’ancien premier violon de l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, et avec le Chœur philharmonique de Brno, Camilla Tilling et Birgit Remmert. Deux soirées permettront de découvrir des étoiles montantes : la violoncelliste Marie-Elisabeth Hecker, le 17 décembre, dans un programme Boccherini/Haydn/Beethoven, et Lise de la Salle, le 3 juin, dans le Vingtième Concerto de Mozart.



Laurent Korcia (© Andres Reynaga)



Le premier concert de la série regroupe deux œuvres de ton singulièrement opposé et composées dans des circonstances pour le moins différentes, la première à la suite d’une lecture lors d’un voyage de noces au Mexique, la seconde durant la seconde guerre mondiale en Russie. Même s’il garde la partition sous les yeux, Laurent Korcia, au look toujours aussi ravageur, évolue de toute évidence dans son élément dans la Sérénade d’après « Le Banquet » de Platon (1953-1954) de Bernstein. Devant un parterre et une corbeille à moitié vides, ou remplis selon que l’on soit pessimiste ou optimiste, il fait valoir de formidables moyens et enlève ce concerto à part entière avec brio et énergie. Mikhail Agrest apporte son grain de sel à une musique qui n’en manque pas : l’orchestre livre une prestation divertissante, incisive, irrésistiblement rythmée et lyrique quand il le faut. Aucun bis ne vient conclure cette première partie.


Suit la Septième Symphonie « Leningrad » (1941) de Chostakovitch, ville où naquit, justement, ce chef trentenaire qui se forma auprès d’Ilya Musin, Mariss Jansons, David Zinman et Jorma Panula. Fort de ce cursus, Mikhail Agrest excelle dans la conduite des voix et la mise en relief des thèmes. Adoptant des tempos pertinents, ni précipités ni distendus, il traduit la puissance et la violence, parfois à la limite de la saturation (premier mouvement), de cette composition qui fit plus pour la notoriété de son auteur qu’aucune autre. Ce protégé de Valery Gergiev, comme l’indique le programme de salle, ne brasse pas beaucoup d’air pour rien : sans se montrer infaillible – certaines interventions des bois laissent à désirer – et d’une folle séduction, les musiciens se montrent impliqués et disciplinés. Le résultat, qui enthousiasme les spectateurs, au point que certains accordent une standing ovation, ne convainc toutefois pas totalement, cette partition-fleuve appelant davantage de souffle et, surtout, de continuité dramatique.


Le prochain concert de l’orchestre dans la Salle Henry Le Bœuf aura lieu le 3 décembre : dirigé par Jaap van Zweden, il interprétera le Premier Concerto de Brahms, avec François-Frédéric Guy, et la Symphonie de Franck.


Le site de deFilharmonie
Une page sur Laurent Korcia



Sébastien Foucart

 

 

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