About us / Contact

The Classical Music Network

Geneva

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Dissensions

Geneva
Victoria Hall
09/23/2009 -  et 24* septembre 2009
Johannes Brahms: Ouverture Tragique, opus 81 – Concerto pour violon, opus 77 – Symphonie n° 2, opus 73
Viviane Hagner (violon)
Orchestre de la Suisse Romande, Marek Janowski (direction)




Voici un programme plus que classique entièrement consacré à Johannes Brahms et que l’on pourrait décrire comme étant écrit pour Marek Janowski. Ce sentiment se confirme dés les premières mesures d’une Ouverture Tragique conduite de main de maître, pleine de force et d’intensité. Très attentif au caractère polyphonique de l’orchestration de Brahms, Janowski dégage des lignes claires de son orchestre. Les cuivres se distinguent par une grande justesse et les cordes, en particulier altos et violoncelles, trouvent de belles couleurs. Les tempi sont très allants, ce qui convient merveilleusement bien au caractère dramatique de cette œuvre.


Après un tel début, il faut avouer cependant sa surprise d’assister à une exécution aussi décevante du Concerto pour violon. Faut-il y voir le signe d’une mésentente profonde entre soliste et chef, la conséquence d’un emploi du temps chargé des artistes qui n’aurait pas permis de répéter suffisamment ou tout simplement que la soliste soit dans un mauvais jour? Le fait est que les musiciens partent dans des directions complètement opposées. Cette différence de conception se traduit dans le premier mouvement par une série de décalages très nombreux entre les tempi rigoureux de l’orchestre et les ralentis que n’arrive pas à imposer la soliste (que le chef ne regarde pratiquement pas, faut-il y voir un signe ?). La cadence permet à la violoniste de faire valoir les qualités de sa technique et en particulier de ses notes doubles, mais le sublime tranquillo qui suit la cadence du premier mouvement n’offre que peu de sérénité. Il en est de même pour le deuxième mouvement, le climat n’est pas établi et fait rare, la flûte solo rate son entrée juste avant un solo de hautbois bien prosaïque. Les musiciens sont plus à l’unisson pour le troisième mouvement mais cela ne rattrape pas l’impression générale.


C’est un tout autre orchestre que l’on retrouve dans la seconde partie. Les tempi de Janowksi restent vifs en particulier dans le premier mouvement pris dans un tempo Allegro mais où le non troppo est quelque peu mis entre parenthèses. Mais l’exécution est d’un niveau instrumental élevé et on se prend à plusieurs reprises à vouloir que les musiciens prennent un peu plus leurs temps pour plus en profiter de leur travail. Les cordes brillent dans l’Adagio non troppo avant que l’orchestre n’explose dans un Allegro con spirito survolté


La musique allemande sera très présente pour une saison ambitieuse à l’OSR. Marek Janowski reprendra plus tard cette Deuxième Symphonie ainsi que la Quatrième. Il a aussi programmé des monuments comme Elias de Mendelsohn, la Huitième Symphonie de Bruckner, ainsi que des raretés comme le Concerto pour piano de Clara Schumann ou la Neuvième Symphonie de Hans Werner Henze. L’OSR retrouvera également des complices que sont Charles Dutoit, Arabella Steinbacher, Jean-Yves Thibaudet, Nelson Freire, ainsi que, à ma connaissance, quelques nouveaux comme le jeune pianiste Martin Helmchen ou Peter Eötvös. De bonnes soirées en perspective.


Le site de l’Orchestre de la Suisse Romande
Le site de Viviane Hagner



Antoine Leboyer

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com