Back
Patrimoine musical Paris Institut néerlandais 09/19/2009 - Ludwig van Beethoven: Sonates pour violoncelle opus 17 et n° 2, opus 5 n° 2
Job ter Haar (violoncelle), Bart van Oort (pianoforte)
En ce samedi après-midi, les visiteurs se pressent rue de Lille, hôtel Turgot: ce sont certes les Journées du patrimoine comme partout ailleurs en France et en Europe, mais c’est aussi pour assister à un concert dans le bâtiment attenant, siège de l’Institut néerlandais. Car parmi les centres culturels parisiens, les Hollandais ne sont pas les derniers à proposer une intéressante programmation musicale: en témoigne par exemple la douzième édition de son «Festival de musique ancienne», un week-end offrant huit séances de trois quarts d’heure destinées à rappeler, s’il en était besoin et au moment même où la Cité de la musique consacre à Gustav Leonhardt l’un de ses «domaines privés», que les musiciens des Pays-Bas continuent de tenir une place essentielle dans l’interprétation de ce répertoire.
«Musique ancienne» lato sensu, car on y entendra des œuvres datant du XVIe aussi bien que du tout début du XIXe, de Diego Ortiz à Beethoven. Mais toujours sur «instruments d’époque», bien sûr, comme dans ce récital de Job ter Haar et Bart van Oort. Cordes en boyau, archet ad hoc, vibrato limité aux temps forts et autres accents, mais aussi portamento inspiré par la vocalité en vogue en ce tournant de siècle, le violoncelliste se conforme à une certaine idée de cette musique, mais, dans la Sonate pour cor (1801) adaptée par le compositeur lui-même, déçoit par des attaques à la justesse très imprécise dans l’aigu. Les choses s’arrangent heureusement dans une Deuxième sonate (1796) pleine de feu. Bart van Oort, de son côté, joue sur la copie d’un clavier réalisée par le facteur bruxellois Chris Maene: un joli pianoforte qui déroule de plaisantes guirlandes de notes, mais qu’il doit réaccorder lui-même à plusieurs reprises durant le concert.
Le site de l’Institut néerlandais
Le site de Job ter Haar
Le site de Bart van Oort
Le site de Chris Maene
Simon Corley
|