About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

La musique se met au vert

Paris
Parc floral
09/13/2009 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n° 31 «Paris», K. 300a [297] – Concerto pour flûte et harpe, K. 297c [299]
Joseph Haydn: Symphonie n° 85 «La Reine»

Juliette Hurel (flûte), Frédérique Cambreling (harpe)
Orchestre de Picardie, Uros Lajovic (direction)




Comme chaque année, c’est à «Classique au vert» qu’on doit le peu de vie musicale parvenant à survivre dans la capitale durant la seconde partie de l’été: du 1er août au 19 septembre huit week-ends thématiques, comprenant chacun deux concerts, le samedi et le dimanche à 16 heures au bois de Vincennes. Sans sacrifier la qualité, Florence Dreux et Bernard Boland ont concocté une programmation destinée à un large public, comprenant des incursions dans la chanson (Ensemble vocal Piccolo) ou le cinéma (Vladimir Cosma): Alice Ader, David Bismuth, David Grimal, Jean-Claude Malgoire, Jacques Mercier, Gilles Thomé, Jean-François Zygel, le Quintette royal de Stockohlm, l’Ensemble 2e2m et l’Orchestre national de Lorraine interprètent de grands classiques fédérateurs, bien sûr, mais aussi Hersant, Hillborg et Pécou.


Et ça marche, car en ce dimanche après-midi, malgré un ciel guère engageant, la venue de l’Orchestre de Picardie a attiré la foule sous la grande aile triangulaire du Parc floral, pour un programme rassemblant trois œuvres que Mozart et Haydn écrivirent pour Paris: une partie du public doit même se tenir debout et si d’aventure un siège se trouve libéré, il est immédiatement réoccupé. Voilà en tout cas un lieu abordable, non seulement parce qu’il suffit de s’acquitter du droit d’entrée au parc pour pouvoir y accéder, mais aussi parce que ce n’est pas là qu’on vous regardera de travers si n’avez pas applaudi au «bon» moment: public familial – les enfants remuent les bras pour tenter d’imiter le chef – et même beaucoup plus large qu’à l’accoutumée, hijab compris. Bref, tout porte à rêver qu’il existe une place pour une manifestation populaire de plus grande ampleur à cette période de l’année à Paris.


La sonorisation? Non seulement elle est indispensable, dans de telles conditions, mais elle est réussie: elle donne certes l’impression de réduire un peu la masse orchestrale et offre une perception globale assez troublante – difficile d’identifier à l’oreille où les instruments sont placés – mais elle respecte la définition des timbres, l’équilibre entre les pupitres et la présence des solistes dans le Concerto pour flûte et harpe (1778) de Mozart, excellemment servi par Juliette Hurel et Frédérique Cambreling, respectivement solistes à l’Orchestre de Rotterdam et à l’Ensemble intercontemporain. Quant à Uros Lajovic, ancien chef principal des orchestres symphoniques de Zagreb et de Belgrade, il convainc davantage dans la Quatre-vingt-cinquième symphonie «La Reine» (1785) de Haydn, pleine d’esprit, que dans la Trente-et-unième symphonie «Paris» (1778) de Mozart, plus routinière.


Le site de Classique au vert
Le site de l’Orchestre de Picardie
Le site de Juliette Hurel
Le site de Frédérique Cambreling



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com