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Conclusion suédoise

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
09/11/2009 -  
Esa-Pekka Salonen : Concerto pour violon
Igor Stravinsky : Œdipus Rex

Leila Josefowicz (violon), Jorma Silvasti (Œdipus), Michelle DeYoung (Jocaste), Krister St. Hill (Créon), Franz Josef Selig (Tiresias), Daniel Johansson (Le berger), Irina Björklund (récitante)
Orphei Drängar, Orchestre symphonique de la Radio suédoise, Esa-Pekka Salonen (direction)


Esa-Pekka Salonen (© Kasskara/DG)


Le KlaraFestival s’achève avec la résidence, au Bozar, de l’Orchestre symphonique de la Radio suédoise dans le cadre de la présidence du Conseil de l’Union européenne exercée par la Suède. L’occasion de l’entendre à Bruxelles est plutôt rare, qui plus est trois soirs de suite et dirigé par autant de chefs : Daniel Harding, à sa tête depuis 2007, Valery Gergiev, manifestement toujours aussi surbooké, et Esa-Pekka Salonen qui en tint les rênes de 1985 à 1995. Le Russe et le Finlandais se sont partagés la baguette le 9 septembre, le premier dans la Cinquième Symphonie de Tchaïkovsky, le second dans la Cinquième de Sibelius. Une formation conduite par deux chefs lors du même concert : une idée intéressante pour qui aime établir des comparaisons et pleinement dans l’esprit de ce festival qui ne craint pas de cultiver l’originalité (voir ici).


Esa-Pekka Salonen reprend son Concerto pour violon (2008-2009) créé en avril dernier avec le Los Angeles Philharmonic Orchestra : on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Une demi heure, quatre mouvements contrastés, un orchestre important sans être gigantesque, une écriture recherchée mais privilégiant l’expression : l’ouvrage s’inscrit, sans aucun doute, dans la tradition du grand concerto. C’est bien de la sorte que l’interprète Leila Josefowicz, créatrice de la virtuose mais valorisante partie soliste. Elle séduit par son lyrisme dans les parties méditatives et teintées de nostalgie ainsi que par sa vitalité rythmique qu’elle explore dans « Pulse II », spectaculaire mouvement d’une énergie et d’une invention auxquelles il est difficile de résister. Le compositeur confie aux cordes un rôle de coloriste qui témoigne d’un solide métier tandis que les percussions – incluant des batteries – assurent à cette œuvre fascinante son brillant typiquement américain.


Œdipus Rex (1927) de Stravinsky occupe la seconde partie. Sans surprise, Salonen, connu pour sa soi-disant froide précision, se sent chez lui dans cette fresque pétrifiée dont il fait ressortir les angles, le côté monumental et la clarté de l’orchestration. Au contraire de la ravissante récitante, victime d’un malheureux trou de mémoire, les solistes offrent bien des satisfactions, quoi que Michelle DeYoung tende à légèrement faire pencher la balance du côté de l’opéra, au contraire des remarquables Jorma Silvasti (Œdipus), Krister St. Hill (Créon) et Franz Josef Selig (Tiresias). Sans figurer parmi les plus prestigieux, l’orchestre n’en est pas moins fiable tandis que l’Orphei Drängar de l’Université d’Uppsala polarise l’attention par son homogénéité et sa personnalité vocale. A en croire la gazette du festival distribuée gratuitement en guise de (maigre) programme, il s’agirait du plus vieux chœur du monde en activité.


Le site de l’Orchestre symphonique de la Radio suédoise
Le site de l’Orphei Drängar
Le site d’Esa-Pekka Salonen
Le site de Leila Josefowicz



Sébastien Foucart

 

 

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