About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Le nouveau capitaine

Paris
Salle Pleyel
04/28/1999 -  

28 avril 1999
Arnold Schoenberg : Un survivant de Varsovie
Johannes Brahms : Un Requiem allemand
Christine Schäfer (soprano), Yaron Windmüller (baryton, récitant)
29 avril 1999
Richard Strauss : Quatre derniers Lieder, Malven
Johannes Brahms : Symphonie n° 1
Renée Fleming (soprano)
Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)

Après une période de flottement, avec la fin du mandat de Semyon Bychkov suivi du tandem un peu bancal Dohnanyi-Brüggen et de rumeurs autour de Sawallisch, l'Orchestre de Paris semble repartir toutes voiles dehors guidé par son nouveau capitaine, Christoph Eschenbach. L'enthousiasme de l'orchestre et du public ne trompe pas, une nouvelle ère s'ouvre. Après ces deux soirées exceptionnelles, on se réjouit de toutes celles qui suivront lorsque le nouveau directeur musical de l'Orchestre de Paris prendra ses fonctions à partir de la saison 2000-2001.

A la fois technicien hors pair et profond musicien, Christoph Eschenbach fascine par la tension qu'il imprime aux oeuvres qu'il dirige : l'unité organique, la cohérence des tempi, l'art de la respiration s'expriment dans des phrasés limpides, des accords de la plus grande clarté, une précision stupéfiante des attaques, une vivacité instrumentale étourdissante. Son Brahms bannit tout académisme, tout assoupissement, toute lourdeur, il devient intense, aiguisé, captivant. Le Requiem allemand et la Première Symphonie resteront dans toutes les mémoires. Son Schoenberg trop décortiqué et son Strauss dégrisé emportent moins l'adhésion par contre même s'ils restent de très haut niveau.

Après déjà bien d'autres concerts mémorables, Eschenbach prouve qu'il fait partie des toutes meilleures baguettes d'aujourd'hui, à côté de Boulez, Ozawa ou Haitink. Pourquoi ne jouit-il pas de la même notoriété qu'eux ? Parce qu'il n'a pas de gros contrat avec une major du disque, parce qu'il n'est pas souvent invité par les Philharmoniques de Berlin et de Vienne, qui préfèrent s'ennuyer avec Baremboïm, Abbado, Maazel ou autres Mehta ? Quoi qu'il en soit, il est à Paris, pour longtemps, alors profitons-en !



Philippe Herlin

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com