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Magique!

San Sebastian
Auditorio Kursaal
08/05/2009 -  
Frédéric Chopin: Etude en ut dièse mineur pour violoncelle et piano no. 7, op. 25 – Sonate no. 3, op. 58 – Mazurkas nos. 2 & 4, op. 67 – Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur op. 65 – Mazurka no. 4, op. 68
Franz Liszt: La lugubre gondole S. 134

Maria João Pires (piano), Pavel Gomziakov (violoncelle)


M. -J. Pires & P. Gomziakov (© Iñigo Ibañez)



Le mérite des moments magiques de l’ouverture de la Quincena Donostiarra revient au récital de Pires et Gomziakov. La magie des pianissimi de Maria João Pires, la magie du chant du violoncelle de Gomziakov, le Largo de la Sonate op. 58 constituant un de ces moments inoubliables dans la vie d’un mélomane. En revanche, la virtuosité du Finale était électrisante. Les doigts, le cœur, les sens, et cette passion de la croissance du son : tout, du détail à l’ensemble a conquis le public. Merveilleuse interprétation de la Portugaise Maria João Pires, tandis que le jeune Russe Gomziakov faisait chanter son instrument d’une façon romantique, retenue, triste et lyrique.


La lugubre gondole existe en version pour violon et pour violoncelle, et c’est avec cet instrument que Gomziakov donne l’exacte mesure de cette partition presque posthume (1882), alors que Liszt lui-même, ainsi que son ami et gendre Wagner étaient dans leurs dernières années.


Récital qui sonne comme un hommage rendu à un ami mort récemment, comme si Chopin venait tout juste de disparaître. Pas de bis – et prière de ne pas applaudir entre la Sonate pour violoncelle et la dernière Mazurka (op. 68-4, création ultime de Chopin) – introspection, lyrisme, et expression triste qui se changeaient en joie devant un art aussi accompli. La Sonate op. 65 est une communion entre les deux instrumentalistes, avec un Largo et un Finale aussi inoubliables que ceux de la Sonate op. 58. Un recueillement final qui aboutit à l’enthousiasme respectueux et chaleureux d’un public complètement conquis par la magie et la virtuosité de deux artistes géants.



Santiago Martín Bermúdez

 

 

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