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Fête de fin d'année Toulouse Halle aux Grains 04/28/1999 - Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n° 33, Musique funèbre maçonnique
Ludwig van Beethoven : Deux romances pour violon et orchestre
Karl-Amadeus Hartmann : Concerto funèbre pour violon et orchestre
Gérard Poulet (violon)
Orchestre de chambre de Toulouse, Alain Moglia (direction) Ce concert est venu clore en beauté la saison de l'orchestre de Chambre de Toulouse, un ensemble qui allie décidément qualité musicale et originalité de programmation. Les affinités d'Alain Moglia avec Mozart nous ont été confirmées par une fort bonne interprétation de la Symphonie n° 33, pleine de vivacité. Tout au plus pouvait-on trouver que la volonté de faire primer la force sur la légèreté dans les attaques amenait quelques rugosités dans la sonorité des cordes et une légère raideur des appuis dans le menuet, mais l'ensemble dégageait une énergie roborative. Les romances de Beethoven appartiennent, il faut bien le dire, à la partie la plus insignifiante de sa musique. Gérard Poulet s'est fort bien acquitté de sa tâche, mais c'est surtout dans le concerto de Hartmann, inédit à Toulouse, qu'il a le plus marqué le public. En effet, la deuxième partie du concert était d'une atmosphère bien moins galante. La Musique funèbre maçonnique, un des chefs d'oeuvres les plus poignants de Mozart, a été rendu avec une intériorité et une concentration pleine d'émotion et l'on doit saluer ici, comme dans la symphonie, l'excellent niveau des vents, jusqu'ici la partie la plus faible de l'orchestre. Le Concerto pour violon de Hartmann, oeuvre portant les marques de l'influence de Berg, fut une véritable révélation. Les qualités de sobriété et de dynamisme d'Alain Moglia ont évité toute démonstration dans cette pièce extrêmement tendue, lui donnant une force proprement bouleversante. Le violon très lyrique et techniquement magistral de Gérard Poulet était tout simplement parfait. Voilà qui fera attendre avec impatience la rentrée de l'orchestre !
Laurent Marty
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