About us / Contact

The Classical Music Network

Madrid

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Les Noces, deuxième distribution

Madrid
Teatro Real
07/11/2009 -  & 12, 13, 15, 16, 17, 18, 22, 23, 25*, 26, 27 juillet
Wolfgang Amadeus Mozart: Le Nozze di Figaro
Mariusz Kwiecien (Le Comte Almaviva), Eva Mei (La Comtesse), Cinzia Forte (Susanna), Fabio Maria Capitanucci (Figaro), Ketevan Kemoklidze (Cherubino), Jeannette Fischer (Marcellina), Carlos Chausson (Bartolo), Raúl Giménez (Basilio), Enrique Viana (Don Curzio), Soledad Cardoso (Barbarina), Miguel Sola (Antonio)
Orchestre et Chœur du Teatro Real, Peter Burian (chef du chœur), Jesús López Cobos (direction musicale)
Daniel Bianco (décors), Renata Schussheim (costumes), Eduardo Bravo (lumières), Emilio Sagi (mise en scène)


Nous rendions compte récemment dans ces colonnes de la superbe production des Nozze di Figaro qui conclut l'excellente saison madrilène du Teatro Real (lire ici). Nous ne reparlerons pas de la mise en scène mais cette deuxième distribution mérite que l'on revienne sur cette production. Kwiecien, avec sa prestance de bel homme, construit un Comte séducteur dans son arrogance, irrésistible d’antipathie, grande ou petite. La voix est belle et impérieuse, nuancée et claire. Eva Mei, élégante et très belle dans ces magnifiques costumes de Renata Schussheim (sa tenue du troisième acte est en tout point pareil à celui de la Marquise de Chinchón dans le célèbre tableau de Goya), a une voix un peu trop légère pour la Comtesse, mais la ligne de chant est exécutée avec art, en dépit d’un timbre un peu « soubrette », qui siérait davantage à Susanna que Rosina-Comtesse. Cinzia Forte se tire fort bien de la redoutable comparaison avec l’autre Susanna (Rey), et elle est justement ovationnée dans son aria du quatrième acte. Une belle Susanna, talentueuse avec juste ce qu’il faut de bouffe, jolie voix et excellent sens du phrasé. Mais la grande différence avec la première distribution, c’est le Figaro de Fabio Maria Capitanucci. Si Pisaroni est un chanteur formidable et un Figaro peu sympathique, Capitanucci est drôle, bouffe, et amusant. Pisaroni le disputait au Comte (ils ont été très « collègues », assez complices, comme on le sait grâce au Barbier de Séville), mais sa vision du « bouffe » est trop « Ancien Régime », convenant sans doute mieux à Plaute qu’à Beaumarchais. Capitanucci est plus sympathique, plus digne que Pisaroni. La synthèse des deux serait en fait idéale. Finalement, soulignons l’excellent Cherubino de la géorgienne Ketevan Kemoklidze, une voix de mezzo au futur prometteur.



Fin d’une excellente saison, brillante même, pour le nouveau Teatro Real qui renaquit en 1997. Une excellence atteinte grâce à de nombreux artistes, mais surtout grâce à la démarche artistique d’Antonio Moral et aux soins prodigués à l’ensemble instrumental par le grand chef d’orchestre qu’est Jesús López Cobos. Tous deux ont si parfaitement réussi qu’ils ont été écartés. Ainsi en va-t-il, hélas, de la « fedeltà delusa » !



Santiago Martín Bermúdez

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com