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Nouveau succès au Corum

Montpellier
Le Corum, Opéra Berlioz
07/18/2009 -  
Claude Debussy: Printemps, suite symphonique
George Gershwin: Rhapsody in blue (arrangement de Katia et Marielle Labèque)
Antonín Dvorák: Symphonie n°7, opus 70

Katia et Marielle Labèque (piano)
Orchestre philharmonique du Luxembourg, Emmanuel Krivine (direction)


Katia et Marielle Labèque (© Brigitte Lacombe)


Après s’être produit la veille dans un programme Gerswhin/Braunfels particulièrement intéressant (voir ici), l’Orchestre philharmonique du Luxembourg prend place sur la scène de l’Opéra Berlioz pour la seconde fois dans le cadre de la vingt-cinquième édition du Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon.


Il serait intéressant de découvrir la version originale, pour chœur, piano à quatre mains et orchestre, de Printemps (1887), que Debussy composa durant son séjour à la Villa Médicis. La première mouture de cet « envoi », refusé par l’Institut qui reprocha son « impressionnisme vague » (sic), est aujourd’hui largement éclipsée par l’orchestration qu’en réalisa Henri Büsser en 1912 sous la supervision du compositeur. Emmanuel Krivine soigne la clarté des plans et la progression du discours tandis que les musiciens valorisent ce que cette Suite symphonique (en deux mouvements...) comporte déjà de poésie des timbres.


Après Jean-Yves Thibaudet dans le Concerto en fa, Katia et Marielle Labèque, toujours aussi inséparables, interprètent Rhapsody in blue (1924) dans leur propre adaptation pour deux pianos (et orchestre) réalisée sous les conseils d’Ira Gerswhin. Les puristes regretteront cette scission de la partie soliste, qui n’apporte guère de plus-value, mais pourquoi faire la fine-bouche face au show électrisant offert pas les sœurs, enthousiastes au point de taper du pied plus que raison (difficile, toutefois, de ne pas en faire autant) ? Manifestement ravi, le public en redemande, désir exaucé avec la reprise du décapant final et, sans l'orchestre cette fois, « Jet Song » de West Side Story.


La seconde partie est occupée non par la Symphonie « du Nouveau Monde », ce qu’aurait prévu un directeur artistique peu inspiré, mais par la Septième Symphonie (1884-1885) de Dvorák. L’Orchestre philharmonique du Luxembourg livre un travail une fois de plus exemplaire, sans lourdeur ni emphase, grâce à la baguette d’Emmanuel Krivine qui confère à cette œuvre son souffle, son énergie et sa vigueur rythmique. Rien ne vient gâter cette exécution remarquablement construite, à la ligne directrice ferme et sans fluctuation de tempo.


Le site des sœurs Labèque



Sébastien Foucart

 

 

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