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Impressions d’Exil Mons
Chapelle des sœurs noires
07/02/2009 - et 3 juillet 2009*
Giya Kancheli: Exil
Elise Gäbele (soprano)
Ensemble Musiques Nouvelles: Gregor Schulenburg (flûte), Antoine Maisonhaute (violon), Dominica Eyckmans (alto), Jean-Pol Zanutel (violoncelle), Aykut Dursen (contrebasse), Vincent Bruyninckx (synthétiseur), Jean-Paul Dessy (direction) 
Giya Kancheli (© Sarah Ainslie)
Dans le cadre du Festival au Carré de Mons, à la programmation pour le moins pluridisciplinaire (musique, danse, théâtre, ateliers, expositions), l’Ensemble Musiques Nouvelles a exécuté à deux reprises Exil (1994) de Giya Kancheli sous la direction de Jean-Paul Dessy. Légèrement éclairée, notamment par des bougies, et dotée de fort beaux vitraux, la Chapelle des sœurs noires constitue un cadre propice pour ce cycle pour soprano, flûte, violon, alto, violoncelle, contrebasse et bande magnétique dédié à Manfred Eicher, fondateur du label ECM.
Celui qui définit sa musique comme « une page blanche avec une faible trace de larme séchée » a réparti sur cinq mouvements totalisant un peu moins de cinquante minutes des textes du Psaume 23, de Paul Celan (1920-1970), poète français d’origine roumaine (Einmal, Zähle die Mandeln, Psalm), et de Hans Sahl (1902-1993), expatrié aux Etats-Unis (Exil). Les poèmes auraient dû être reproduits dans le programme de salle (heureusement gratuit) afin d’aider à mieux ressentir le drame de l’exil.
Le plus souvent murmurée, d’une douleur contenue, cette musique baigne dans un climat sombre et désolé. Accompagnée (discrètement) par un synthétiseur faisant entendre une flûte traditionnelle, une cloche ou une voix d’enfant, elle se caractérise par un registre expressif et dynamique peu varié. Comme les éclats sont rares et la substance finalement pauvre, c’est le sentiment de monotonie qui domine, davantage que l’émotion, malgré le soin vocal et instrumental apporté par la soprano Elise Gäbele et les membres de l’Ensemble Musiques Nouvelles dont la réputation n’est plus à établir.
Le site de l’Ensemble Musiques Nouvelles
Le site du Festival au Carré
Sébastien Foucart
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