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Complicité et générosité Mons
Eglise Saint-Martin, Horrues
06/20/2009 -
Mikhaïl Glinka: Trio pathétique
Paul Hindemith: Musikalisches Blumengärtlein und Leyptziger Allerley
George Gershwin: Rhapsody in blue (arrangement pour clarinette et piano)
Ludwig van Beethoven: Trio en mi bémol majeur (arrangement du Septuor), opus 20
Ensemble Kheops: Ronald Van Spaendonck (clarinette), Marie Hallynck (violoncelle), Muhiddin Dürrüoglu (piano)
(© D.R.)
Quatre concerts, cette année, à l’Eté musical d’Horrues : c’est moins que d’habitude, mais les temps sont durs. Le concert « Découvertes et Jeunes Talents » et celui de Braine-le-Comte constituent autant de projets avortés. Cela dit, l’excellence des musiciens invités à l’occasion de cette dix-septième édition, qui a débuté la semaine passée, confirme la réputation de ce festival hennuyer qui tente courageusement de garder la tête hors de l’eau.
Kheops, ensemble « à géométrie variable » fondé en 2006, donne l’occasion découvrir le bref Trio pathétique (1832) de Glinka dans un arrangement pour clarinette, violoncelle – qui remplace le basson dans la composition originale – et piano. Manifestement très complices, Ronald Van Spaendonck, Marie Hallynck et Muhiddin Dürrüoglu en soulignent le lyrisme et les contrastes expressifs, subtilement marqués.
Hindemith n’était pas du genre à se prendre au sérieux. Les Musikalisches Blumengärtlein und Leyptziger Allerley (1927) rassemblent des petites pièces divertissantes, parodiques et humoristiques pour clarinette et violoncelle. Ronald Van Spaendonck, dont la maîtrise instrumentale ne cesse de stupéfier, et Marie Hallynck, qui fait montre d’une remarquable animation rythmique, en livrent une exécution vive et spirituelle.
Le clarinettiste et Muhiddin Dürrüoglu s’en donnent à cœur joie dans un arrangement particulièrement virtuose de la Rhapsody in blue (1923) de Gerswhin. Que les puristes se rassurent, l’illustre glissando introductif est conservé, de même que l’énergie et la jubilation de cette musique décidément irrésistible.
La soirée se conclut avec un autre arrangement, identique à celui effectué sur le Trio de Glinka : le Septuor (1799-1800) de Beethoven, qui a connu diverses adaptations, ne perd également rien de son charme, surtout que les fondateurs de Kheops restent fidèles à eux-mêmes, alertes et enjoués. Leur générosité s’illustre une dernière fois dans le bis, un extrait du Trio opus 11 que le compositeur de Fidelio a d’abord écrit pour clarinette, violoncelle et piano.
Le site de l’Ensemble Kheops
Sébastien Foucart
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