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Giordano dans la Cité des Géants Mons
Palace d'Ath
05/31/2009 -
Frédéric Chopin: Ballade n°4, opus 52 – Sonate pour piano n°2, opus 35 – Etudes, opus 25
Roberto Giordano (piano)
(© Corthay)
Pour célébrer ses trente ans, le Planning familial d’Ath (voir ici) organise un récital de piano, une initiative plus que bienvenue dans la mesure où la musique classique est le parent pauvre de la vie culturelle athoise, par ailleurs remarquablement riche pour une commune de près de vingt-huit mille habitants. Même si Roberto Giordano, né en Italie en 1981 et résidant dans la région, n’a pas rempli la belle salle du Palace, le succès public encourageant de cette manifestation devrait susciter d’autres expériences similaires.
Le programme, équilibré, se concentre sur Frédéric Chopin, un compositeur qui tombe très naturellement sous les doigts de ce belge d’adoption, quatrième prix au Concours Reine Elisabeth en 2003. La Quatrième Ballade (1842) dévoile un jeu à la finition irréprochable et infiniment nuancé, autant de qualités que l’on retrouve dans la Deuxième Sonate (1837-1839), d’une admirable plénitude. Le pianiste l’interprète avec profondeur et sans précipitation, y compris dans le saisissant autant que bref final, tout en soulignant la diversité des climats avec justesse.
Les douze Etudes de l’Opus 25 (1832-1836) occupent toute la seconde partie. Toujours aussi élégant et concentré, ne confondant jamais vitesse et précipitation, Roberto Giordano refuse tout effet de manche, signe d’un art parvenu à sa maturité. Le public ne repartira pas sans avoir entendu en bis le Second Nocturne de l’Opus 55 et la Première Valse de l’Opus 69, exécutés avec autant de classe.
Le site de Roberto Giordano
Sébastien Foucart
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