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Deuxième étape

Paris
Salle Pleyel
05/15/2009 -  
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n° 5 «L’Empereur», opus 73
Béla Bartók : Le Prince de bois, opus 13, sz. 60

François-Frédéric Guy (piano)
Orchestre philharmonique de Radio France, Philippe Jordan (direction)


F.-F. Guy & P. Jordan (© Jean-François Leclercq)



Suite du cycle Beethoven/Bartók de l’Orchestre philharmonique de Radio France, qui s’étend sur deux saisons, d’ici juin 2010: François-Frédéric Guy et Philippe Jordan ont achevé de graver en décembre dernier l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven, dont le troisième et dernier volume vient tout juste de paraître chez Naïve (voir ici), mais la série de concerts n’en est quant à elle qu’à sa deuxième étape. Après le Premier concerto en février dernier (voir ici), voici maintenant celui avec lequel il était couplé au disque, enregistré voici près de deux ans (voir ici), le Cinquième «L’Empereur» (1809). Le pianiste français se montre toujours aussi olympien, déployant un jeu plus calculé que chaleureux, mais au toucher d’une rare subtilité, rehaussé de quelques choix surprenants – la tenue du dernier accord du premier mouvement (1). De même, le chef suisse travaille toujours autant l’orchestre dans le détail, avec des partis pris parfois à la limite de l’affectation – ces piano subito suivi d’un crescendo. En bis, l’Andante cantabile de la Huitième sonate «Pathétique» (1799) ne sortira pas davantage de ses gonds.


Parmi les près de cinquante-cinq minutes que dure le ballet intégral Le Prince de bois (1916), Philippe Jordan «n’a retenu que quelques-unes des coupures proposées par Bartók», ainsi que le précise Christian Wasselin dans le programme de salle. Au moins les trente-neuf minutes restantes respectent-elles le déroulement du livret et, surtout, la structure en arche chère au compositeur. L’œil est agacé par les évolutions d’une opératrice, caméra à l’épaule, côté jardin, mais l’oreille est flattée par des délices orchestrales straussiennes d’un Philhar’ en grande forme: une vision haute en couleur, truculente au besoin, dont les textures, peut-être en raison de l’acoustique, auraient parfois gagné à être éclaircies.


(1) François-Frédéric Guy nous a fait l’amabilité de préciser que comme à la fin du Triple concerto, l’indication sempre Ped. portée sur la partition milite pour un tel choix.



Simon Corley

 

 

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