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La musique, une affaire de famille

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
05/14/2009 -  et le 15 mai 2009 (Liège)
Armand Marsick: Stèle (In memoriam)
Antonin Dvorák: Concerto pour violon et orchestre, opus 53
Felix Mendelssohn: Symphonie n°4 « Italienne », opus 90

James Ehnes (violon)
Orchestre philharmonique de Liège, Dmitri Jurowski (direction)


Dmitri Jurowski (© D.R.)



La dernière visite de l’Orchestre philharmonique de Liège cette saison au Bozar n’aura suscité qu’une affluence modérée, ce qui peut s’expliquer par la tenue des demi-finales du Concours Reine Elisabeth au Conservatoire et par la reprise de ce concert, le lendemain, dans la Cité ardente.


L’unique formation symphonique de la Communauté française entend d’abord rendre hommage à Armand Marsick (1877-1959), ancien élève de Ropartz et d’Indy. Il enseigna l’harmonie au Conservatoire royal de Liège, entre autres activités, notamment de compositeur. Pour (relativement) grand orchestre, Stèle (In memoriam) (1902), à la mémoire de son père, comporte de belles idées mélodiques sans pour autant dévoiler un talent génial et d’une folle audace. La majestueuse conclusion ne manque toutefois pas d’impressionner. Cette entrée en matière permet de voir à l’œuvre Dmitri Jurowski (né en 1979), fils de Mikhail et frère de Vladimir – comme chez les Järvi, la direction d’orchestre semble être une affaire de famille.


L’oncle d’Armand Marsick, Martin-Pierre, ancien professeur de Carl Flesch, Jacques Thibaud et Georges Enesco, posséda quelques violons d’une valeur inestimable, ce qui ne l’empêcha pas de disparaître dans le dénuement en 1924. James Ehnes (né en 1976) joue sur l’un d’eux, un Stradivarius de 1715 baptisé « Ex-Marsick » et prêté par la Collection Fulton. Dans le Concerto pour violon (1879-1880, révisé en 1882) de Dvorák, le Canadien fait valoir une tenue d’archet irréprochable et pour le moins apollinienne. Même dans le joyeux final, il s’impose avec l’intelligence de ne pas en faire de trop et en conservant clarté et finesse. Dmitri Jurowski dispense, pour sa part, un accompagnement élégant et de belle facture, équilibré et sans épaisseur. Le public, très enthousiaste, obtient en bis une Gigue de Jean-Sébastien Bach.


Place ensuite à la Symphonie « Italienne » (1830-1833) de Felix Mendelssohn, figure obligée cette année et membre, lui aussi, d’une famille de musiciens. Le souci de l’architecture et de la forme semble l’emporter sur les détails, et l’énergie sur la souplesse. Les mouvements extrêmes convainquent davantage que l’Andante con moto, un peu dépourvu de charme, et le Scherzo. Cela dit, l’essentiel y est, d’autant plus que les cordes se montrent éclatantes et que les bois, et dans une moindre mesure les cuivres, réalisent de remarquables interventions.


Le prochain concert de l’orchestre à la Salle Henry Le Bœuf aura lieu le 24 septembre prochain. Avec son nouveau directeur musical, François-Xavier Roth, qui succède à l’excellent Pascal Rophé, il interprètera The Planets de Holst et des œuvres de Haendel, Haydn et Matthews.


Le site de James Ehnes
Le site de Dmitri Jurowski



Sébastien Foucart

 

 

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