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Evangile selon Haydn

Paris
Auditorium du Louvre
04/30/2009 -  
Anton Webern : Langsamer Satz, M. 78
Johann Sebastian Bach : O Mensch, bewein’ dein’ Sünde groß, BWV 622 (arrangement Toshio Hosokawa)
Joseph Haydn : Quatuor n° 81, opus 77 n° 1

Quatuor Modigliani: Philippe Bernhard, Loïc Rio (violon), Laurent Marfaing (alto), François Kieffer (violoncelle)


Le Quatuor Modigliani (© Andrew French)



Depuis septembre dernier, le Quatuor Modigliani bénéficie du prêt par une fondation helvète d’un magnifique ensemble d’instruments, conçu comme tel par Jean-Baptiste Vuillaume en 1863 et surnommé «Les Evangélistes» (voir ici la présentation très complète qu’en donne Jean-Michel Molkhou), Jean étant le premier violon, Marc le second, Matthieu l’alto et Luc le violoncelle. Coup sur coup, le mercredi soir et le jeudi midi, l’Auditorium du Louvre offrait l’occasion d’entendre les musiciens et leurs nouveaux instruments.


Le Mouvement lent (1905) de Webern se fait tour à tour tendre et passionné, toujours délicat, avec une retenue, une mesure et une finesse évoquant davantage les Ysaÿe, dont ils ont suivi l’enseignement, que, dans la même génération, les Ebène, plus terriens et extravertis. En lieu et place du Troisième quatuor de Michaël Levinas, que celui-ci n’a pu achever à temps, les Modigliani ont choisi une toute récente adaptation par Toshio Hosokawa (né en 1955) du prélude de choral O homme, pleure sur tes lourds péchés extrait du Petit livre d’orgue (1708-1714) de Bach, qu’il avait déjà arrangé pour alto et piano en 2006 à l’attention de Nobuko Imai: un travail très respectueux de l’original, tenant plus d’une sobre instrumentation, même si elle fait une incursion sul ponticello, que d’une appropriation, telle que la pratiquait par exemple l’Ecole de Vienne.


Après le succès remporté par leur disque Haydn enregistré pour Mirare en janvier 2008 (voir ici), les Modigliani confirment, en ce bicentenaire de la mort du compositeur, leurs affinités avec ce répertoire. Dans le Quatre-vingt-unième quatuor (1799), avant-dernier achevé par Haydn, ils atteignent une maîtrise et un équilibre remarquables, ni compassés – à l’image du Menuetto, tendant déjà vers un scherzo – ni dénués de saveur – comme le Trio du même menuet ou le Presto conclusif, dont le caractère populaire est mis en valeur sans exagération.


Autre bicentenaire, en généreux bis de court programme, celui de la naissance de Mendelssohn, avec l’Allegro assai (scherzo) puis l’Allegro molto final du Septième quatuor (1847) de Mendelssohn. Mais on ne quitte pas tout à fait le classicisme, tant l’interprétation très contrôlée des Modigliani se refuse à toute surenchère de pathos.


Le site du Quatuor Modigliani



Simon Corley

 

 

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