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Fra Diavolo séjourne à Liège

Liège
Opéra royal de Wallonie
04/24/2009 -  et 26*, 28, 30 avril, 2 mai 2009
Daniel-François-Esprit Auber : Fra Diavolo
Kenneth Tarver (Fra Diavolo), Sumi Jo (Zerlina), Antonio Figueroa (Lorenzo), Doris Lamprecht (Lady Pamila), Marc Molomot (Lord Cockburn), Vincent Pavesi (Mathéo), Thomas Dolié (Giacomo), Thomas Morris (Beppo)
Chœurs de l’Opéra royal de Wallonie, Marcel Seminara (chef des chœurs), Orchestre de l’Opéra royal de Wallonie, Jean-Claude Malgoire (direction)
Jérôme Deschamps (mise en scène), Laurent Peduzzi (décors), Thibaut Welchlin (costumes), Rémi Nicolas, Thierry Charlier (lumières)


L’Opéra royal de Wallonie propose de (re)découvrir Fra Diavolo ou L’Hôtellerie de Terracine (1830) de Daniel-François-Esprit Auber, archétype de l’opéra-comique et bel exemple de l’engouement du public de l’époque pour les histoires de bandits, qu’ils soient corsaires, brigands, maquisards ou mercenaires. Ce spectacle est coproduit avec l’Opéra-Comique où cette œuvre au charme délicieusement suranné a connu, en son temps, un succès public considérable – neuf cent neuf représentations jusqu’en 1906, comme le précise le désormais indispensable Mille et un opéras de Kaminski.


Sans être ratée, la mise en scène de Jérôme Deschamps, actuel directeur de l’Opéra-Comique, déçoit par son manque de verve, de peps et d’invention, ce dont a précisément besoin le livret de Scribe pour ne pas tomber à plat : jeu scénique convenu, gags (très) sages, contraste des personnages peu marqués – les rôles « jumeaux » de Giacomo et Beppo offrent pourtant l’occasion de tous les débordements. Certes, Fra Diavolo, pur divertissement, ne présente rien de satirique ou d’actuel – une relecture aurait constitué un contre-sens – et trouver un équilibre entre le trop et le trop peu reste délicat. Mais les jolis décors de Laurent Peduzzi et les costumes particulièrement étudiés de Thibaut Welchlin formaient un cadre propice à davantage d’audace et de gaîté.


La direction de Jean-Claude Malgoire à la tête de l’orchestre maison ne masque pas l’influence de Rossini sur le compositeur. Malgré quelques flottements çà et là, en particulier dans les premières mesures de l’Ouverture, et, ponctuellement, un léger déficit d’entrain, les musiciens réalisent une prestation de qualité. Plus de piquant en général, de fruité dans les bois et de moelleux dans les cordes n’auraient toutefois pas été de refus. La sympathique distribution réunie pour l’occasion, la même qu’à l’Opéra-Comique en janvier et février derniers (voir ici), mérite d’être saluée, à commencer par Sumi Jo, Zerlina charmante et techniquement assurée. Kenneth Tarver, voix peu puissante mais homogène, timbre léger et claire, campe quant à lui un Fra Diavolo élégant et d’une belle présence scénique.


Stefano Mazzonis di Pralafera, qui ne semble pas à court de bonnes idées, programmera-t-il Le Domino noir, La Muette de Portici ou, plus rare encore, Gustave III, Les Diamants de la couronne et Manon Lescaut du même Auber ? Toujours est-il que le théâtre fermera prochainement ses portes pour d’importants travaux de rénovation. Dès lors, la prochaine saison, qui peut être consultée ici, aura lieu au Palais Opéra, édifié pour l’occasion sur l’esplanade Saint-Léonard, mais aussi au Country Hall Ethias, au Forum et à la Salle Philharmonique.


Le site de l’Opéra royal de Wallonie



Sébastien Foucart

 

 

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