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Les fidèles du Théâtre de la Ville

Paris
Théâtre de la Ville
04/04/2009 -  
Arnold Schönberg : Drei Klavierstücke, opus 11
Franz Schubert : Sonate pour piano n° 21, D. 958
Joseph Haydn : Sonate pour piano n° 31, Hob.XVI.46
Maurice Ravel : Le Tombeau de Couperin

Aleksandar Madzar (piano)


Aleksandar Madzar (© Pascal Gérard)



Né en 1968, Aleksandar Madzar est déjà depuis quinze ans l’un des habitués du Théâtre de la Ville: un choix que ne regrette pas le public du samedi après-midi, lui aussi d’une fidélité à nulle autre pareille dans la capitale. Mais pour mener une carrière relativement discrète, le pianiste belgradois n’en a pas moins les reins solides, comme le confirme un récital débutant avec panache et non sans audace par d’alertes centenaires, les Trois pièces de l’Opus 11 (1909) de Schönberg, qu’il débarrasse de tout pathos postromantique sans en amoindrir la portée expressive. Vienne, toujours, avec ensuite la Vingt-et-unième sonate (1828) de Schubert, première de l’ultime triptyque: Madzar compense une rigueur impressionnante et une attitude distanciée par une fantaisie kaléidoscopique, d’où ressortent tour à tour les filiations classique (Sturm und Drang) et beethovénienne, mais aussi de furtives descendances (Chopin, Schumann).


Vienne, encore, en début de seconde partie, avec la Trente-et-unième sonate (1770) de Haydn: une interprétation sur la corde raide tant elle frise parfois le maniérisme, s’attachant à explorer le texte avec inventivité et finesse par son rubato, sa grande variété de modes de jeu, sa mise en valeur des silences et des ruptures. Continuant en quelque sorte de remonter dans le temps, par référence au XVIIe siècle français, Le Tombeau de Couperin (1917) convient parfaitement au jeu de Madzar, à sa retenue exempte de froideur qui laisse s’épanouir toute la poésie et la nostalgie du recueil, sans pour autant renoncer à la puissance (Trio du Menuet) ou au plaisir digital (Toccata). Salué par un lancer de fleurs, il conclut, en bis, toujours dans la veine ravélienne, avec de subtils Jeux d’eau, qui n’oublient pas leur ascendance lisztienne.



Simon Corley

 

 

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