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Former un tout

Paris
Auditorium du Louvre
03/12/2009 -  
Joseph Haydn : Quatuor n° 78 «Lever de soleil», opus 76 n° 4
Pierre Jalbert : Icefield Sonnets (création française)
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 11 «Quartetto serioso», opus 95

Quatuor Escher: Adam Barnett-Hart, Wu Jie (violon), Pierre Lapointe (alto), Andrew Janss (violoncelle)


Le Quatuor Escher (© Tristan Cook)


Fondé en 2005, le Quatuor Escher a adopté le nom de l’artiste néerlandais par référence à sa «méthode d’interaction entre des composantes individuelles s’associant pour former un tout». Tel est bien le propre du quatuor à cordes, ainsi que Haydn l’illustrait déjà voici plus de deux siècles. Debout – à l’exception, bien entendu, du violoncelle, placé au centre – les jeunes Américains offrent de son Soixante-dix-huitième quatuor «Lever de soleil» (1797) une lecture lisse et de bon goût, plus jolie que profonde, mais témoignant, malgré quelques problèmes d’intonation, d’une maîtrise instrumentale et d’une cohésion satisfaisantes.


Si sa famille provient du Québec, Pierre Jalbert (né en 1967) n’en est pas moins Américain – son site prend d’ailleurs bien soin d’en préciser qu’il convient de prononcer «djalbeurte». Elève de George Crumb puis pensionnaire de l’Académie (américaine) de Rome (2000-2001), il a notamment mis en musique des poèmes d’Anthony Hawley (né en 1977) décrivant la vie sous les latitudes nordiques. L’année précédente, ces Icefield Sonnets (2004) lui avaient déjà inspiré le deuxième de ses trois Quatuors (à ce jour), triptyque point trop hardi de quatorze minutes, interprété ici, en sa présence, pour la première fois en Europe. Après une brève méditation dans le registre aigu du violoncelle, viennent deux mouvements plus développés: un jeu vif et rythmé sur les trilles, pizzicati, glissandi et notes répétées, puis, un finale prenant tour à tour l’apparence d’un lamento figé et d’un mouvement perpétuel, avant de revenir au calme et aux aigus du premier mouvement.


Inégal, le Onzième quatuor «Quartetto serioso» (1810) de Beethoven séduit par son engagement, comme dans la péroraison, spectaculaire et très enlevée, mais les Escher ne parviennent pas toujours à maintenir cette urgence, de telle sorte que l’œuvre donne trop souvent l’impression d’avancer par à-coups.


Le site du Quatuor Escher
Le site de Pierre Jalbert



Simon Corley

 

 

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