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Hautbois tous azimuts

Paris
Schola cantorum
02/28/2009 -  
Camille Saint-Saëns : Sonate pour hautbois et piano, opus 166
Claude Debussy : Deux Arabesques
Benjamin Britten : Six Metamorphoses after Ovid, opus 49
Carl Nielsen : Fantasistykker, opus 2, FS 8
Frédéric Chopin : Valses, opus 64 n° 2 et opus 70 n° 2 – Ballade n° 3, opus 47
Francis Poulenc : Sonate pour hautbois et piano, FP 185

Pierre Lafosse (hautbois), Anne Renault (piano)


(© Alessandro Ferraro)




Toujours sous la direction artistique de sa fondatrice, Marika Lombardi, le Festival Oboe se tient du 14 février au 14 mars. Quatorze concerts, dont deux à «participation libre», mais aussi deux classes de maître (László Hadady et Jacques Tys) prennent place dans différents lieux de la capitale (principalement la Schola cantorum, mais aussi la péniche «Daphné» et la Cathédrale américaine): le hautbois dans tous ses états, de la Renaissance au jazz et à l’improvisation, en passant par la musique traditionnelle du Morvan et une «conférence-concert» intitulée «Voyage au fil du hautbois».


Cette neuvième édition propose également des soirées plus conventionnelles, comme ce récital du jeune Pierre Lafosse, élève des meilleurs représentants de l’école française (Jean-Claude Jaboulay, Pierre Pierlot, Maurice Bourgue, David Walter, Jean-Louis Capezzali), dont il a hérité l’excellence en termes de sonorité, de souffle et de vélocité. Pour ouvrir et conclure son programme, il a judicieusement choisi deux Sonates, qui semblent dialoguer à quarante ans de distance, celles de Saint-Saëns (1921) et de Poulenc (1962): alors qu’il paraît difficile de rapprocher les deux compositeurs, non seulement l’un comme l’autre ont confié leur chant du cygne aux instruments à vent, mais le néoclassicisme du premier cultivait, au début des années 1920, un esprit proche de celui du Groupe des Six.


Le hautbois est l’instrument pastoral par excellence, ce que rappellent certains des mythes que Britten illustre dans ses Six Métamorphoses d’après Ovide (1951), dont la création eut lieu en plein air, ainsi que le rappelle Pierre Lafosse. S’il n’a pas laissé aux hautboïstes une partition aussi essentielle que ces Métamorphoses, destinant en revanche deux grands concertos à la flûte et à la clarinette, Nielsen a cependant écrit deux Pièces de fantaisie (1889) pour hautbois et piano: le titre évoque Schumann, mais la première pièce semble annoncer le lyrisme romantique de Rachmaninov tandis que la seconde adopte la carrure d’une danse populaire un rien ironique. Accompagnatrice attentive, Anne Renault offre en outre un intermède en solo au cours de chacune des deux parties de la soirée: les deux Arabesques (1888) de Debussy, puis deux ValsesDeuxième de l’Opus 64 (1847) et Deuxième (1841) de l’Opus 70 – et la Troisième ballade (1841) de Chopin.


Retour à la case départ pour le bis, avec un Ave Maria, pas celui de Gounod, mais une adaptation de celui de Saint-Saëns.


Le site du Festival Oboe



Simon Corley

 

 

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