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Atelier d’artistes

Paris
Palais Garnier
02/24/2009 -  
Engelbert Humperdinck : Hänsel und Gretel (extrait)
Otto Nicolai : Die lustigen Weiber von Windsor (extrait)
Richard Strauss : Ariadne auf Naxos, opus 60 (extraits)
Wolfgang Amadeus Mozart : Die Entführung aus dem Serail, K. 384 (extraits) – Die Zauberflöte, K. 622 (extraits)
Johann Strauss : Die Fledermaus (extrait)

Claudia Galli, Julie Mathevet, Maria Virginia Savastano (sopranos), Aude Extrémo, Andrea Hill (mezzos), Stanislas de Barbeyrac, Paul Crémazy, Vincent Delhoume, Manuel Nuñez Camelino (ténors), Vladimir Kapshuk, Aimery Lefèvre (barytons), Nahuel Di Pierro (basse)
Arnaud Abet, Ruta Lenciauskaite, Ugo Mahieux, Grégory Moulin (chefs de chant), Orchestre de l’Opéra national de Paris, Jean-François Verdier (direction musicale)


P. Crémazy, V. Delhoume, J. Mathevet, A. Lefèvre, S. de Barbeyrac, C. Galli
(© Franck Ferville/Opéra national de Paris)




Sous la direction de Christian Schirm depuis 2005, l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris permet à des chanteurs et chefs de chant en début de carrière de se perfectionner dans toutes les dimensions de leur art en compagnie de différents spécialistes, professeurs et interprètes, bien sûr, mais aussi dramaturges, metteurs en scène, comédiens, agents et directeurs de théâtre. Tout au long de cette formation, les jeunes artistes prennent part à des manifestations où ils font l’expérience des genres, des styles, des salles et des publics. Après un hommage à Messiaen à l’Athénée et une Liederabend à l’Auditorium du Louvre, et avant un concert baroque avec l’ensemble Les Paladins au Louvre (4 mars), Le Mariage secret à Bobigny (28 avril-3mai) et un spectacle Ravel à l’Amphithéâtre Bastille (24-30 juin), c’est ainsi la traditionnelle soirée à Garnier, comprenant des extraits d’opéras: un petit espace a été aménagé devant l’orchestre, sous la baguette de Jean-François Verdier, afin d’autoriser une mise en scène sommaire, rehaussée de quelques accessoires (chaise, tabouret, balai, fleurs, poignard, corde, …) et complétée par des surtitres.


C’est l’occasion de découvrir des membres de plusieurs «promotions», entrées respectivement en 2006, 2007 et 2008. Certains viennent donc tout juste d’arriver, à l’automne dernier, tandis que d’autres ont déjà eu l’opportunité de tenir des petits rôles dans des productions à Garnier ou à Bastille. Cette différence est indéniablement perceptible, mais constitue en même temps la preuve des bienfaits qu’apporte le séjour à l’Atelier Lyrique. Intitulé «De Mozart à Johann Strauss», le programme va en fait jusqu’à un autre Strauss (Richard), abordant ainsi des époques très diverses, et met l’accent sur les difficultés spécifiques au répertoire et à la langue allemandes. De ce point de vue, les résultats sont inégaux, même si, d’emblée, dans le duo qui ouvre le premier acte de Hänsel et Gretel (1893) de Humperdinck, Claudia Galli et Andrea Hill placent la barre très haut en termes de diction, des voix bien timbrés qui rivalisent en outre de justesse.


Un extrait du deuxième acte des Joyeuses commères de Windsor (1849) de Nicolai met ensuite en vedette une récente recrue, le ténor argentin Manuel Nuñez Camelino, encore un peu tendre et irrégulier dans la Romance de Fenton. Dans son duettino avec Anna, accompagné d’un beau solo de violon de Karin Ato, puis dans le quartettino, il est aux côtés de sa compatriote Maria Virginia Savastano, qui fait preuve d’une plus grande assurance à la fois vocale et scénique. La première partie se conclut sur deux extraits d’Ariane à Naxos (1912/1916) de R. Strauss: l’air d’Arlequin est excellemment phrasé par le très solide Vladimir Kapshuk, puis le quintette au cours duquel les personnages tentent de dérider Ariane, d’une mise en place difficile, se déroule sans anicroche, dominé par la Zerbinetta précise et sensuelle de Julie Mathevet.


La seconde partie s’ouvre sur trois extraits de la La Flûte enchantée (1791) de Mozart. Dans l’air de Tamino du premier acte, Stanislas de Barbeyrac dispose de la puissance qui manque à ses camarades et, malgré une intonation pas toujours parfaite, se montre très à l’aise sur l’ensemble de la tessiture. Autre nouveau venu, l’Argentin Nahuel Di Pierro s’impose dans l’air de Sarastro du second acte: le chant est sans doute un peu raide et appliqué, mais l’émission est claire, la prononciation très soignée et la voix, qui ne craint pas les graves, se projette bien. Dans un extrait du finale du second acte, on retrouve Maria Virginia Savastano, qui a déjà incarné Papagena avec succès fin 2008 à Bastille (voir ici), et Aimery Lefèvre en Papageno: la prestation du baryton déçoit par son caractère inégal, mais son tempérament dramatique s’affirme déjà. Dans le quatuor qui conclut le deuxième acte de L’Enlèvement au sérail (1782), Paul Crémazy campe un Belmonte en retrait de ses trois partenaires. Un extrait du finale du deuxième acte de La Chauve-Souris (1874) de J. Strauss réunit tous les solistes autour d’une flûte de champagne: un bel esprit de troupe qui n’empêche pas de briller l’Orlofsky à l’abattage impressionnant d’Aude Extrémo.


Le site de l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Paris



Simon Corley

 

 

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