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Fin de cycle Bruxelles Bozar, Salle Henry Le Bœuf 02/13/2009 - et 12 (Hasselt), 14 (Lille) et 15* février 2009 Franz Schubert : Symphonies n°8, D. 759 « Inachevée », et n°9, D. 944 « La Grande » Orchestre national de Belgique, Walter Weller (direction)
L’Orchestre national de Belgique achève sa quasi intégrale des symphonies de Schubert sous la direction de Walter Weller. Les Septième, D. 729 et Dixième Symphonies, D. 936-A, inachevées mais complétées notamment par Brian Newbould, ont été écartées et les huit autres réparties équitablement, et dans l’ordre chronologique, sur deux saisons : les quatre premières en (octobre 2007 et en janvier 2008), les Cinquième et Sixième au mois de septembre dernier et, enfin, réunies en un seul concert, les Huitième et Neuvième.
Walter Weller, toujours aussi zen, inscrit ce cycle dans la grande tradition, ce que vient encore confirmer une « Inachevée » (1822) profonde, émouvante, solidement architecturée et impeccablement contrastée. Le chef autrichien, qui dirige par cœur, preuve, s’il en était besoin, de sa connaissance intime de cette musique, distille dans cette partition décidément fascinante autant de drame que de sérénité. Soucieux des nuances, les pupitres se montrent fervents et disciplinés, en particulier les cordes, de belle tenue. Ces dernières convainquent par leur chaleureux lyrisme, leur densité et leur homogénéité dans une « Grande » (1825-1826) puissante comme il se doit. Cette vaste symphonie ne souffre toutefois d’aucune épaisseur grâce à une conduite du discours parfaite, jamais précipitée ni statique. La seconde partie, véritablement captivante, illustre le travail de fond réalisé par Walter Weller depuis la saison dernière. Les applaudissements des musiciens à son égard, à l’issue de ce remarquable concert, en disent long.
En complément de cette intégrale, le concert de l’orchestre avec Walter Weller le 26 avril prochain au Bozar permettra d’entendre la Messe en la bémol majeur D. 678 couplée avec la Symphonie n°85 « La Reine » de Joseph Haydn. Il reste à espérer que l’Orchestre national se lance dans un autre corpus symphonique ; nul doute que, en restant dans le répertoire courant, Mendelssohn et Schumann bénéficieraient d’interprètes dévoués.
Sébastien Foucart
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