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Les murmures de Schubert Paris
Théâtre du Châtelet
02/08/2009 -
Béla Bartók : Quatuor n° 3, sz. 85
Franz Schubert : Quintette à cordes, D. 956
Quatuor Ebène: Pierre Colombet, Gabriel Le Magadure (violon), Mathieu Herzog (alto), Raphaël Merlin (violoncelle) – Emmanuelle Bertrand (violoncelle)
Le Quatuor Ebène (© Julien Mignot)
Dans le cadre de ses «Concerts du dimanche matin», Jeanine Roze accorde cette saison une «carte blanche» au Quatuor Ebène sous la forme de trois concerts: entre un programme Debussy/Ravel donné en novembre dernier (voir ici) et une rencontre avec Renaud Capuçon et Nicholas Angelich le 17 mai prochain, le jeune ensemble français a offert une généreuse association de Bartók et Schubert.
Du compositeur hongrois, ils ont déjà gravé une belle version des trois premiers Quatuors pour Mirare (voir ici). Dans le Troisième (1927), ils confirment une cohésion et une qualité instrumentale dignes des plus grands, qu’un engagement constant et électrisant ne parvient pas à bousculer: intensité de la Prima parte, âpreté féroce de la Seconda parte, les Ebène saisissent l’auditeur et ne le lâchent plus.
Ils sont rejoints, pour le Quintette à cordes (1828) de Schubert, par Emmanuelle Bertrand, qui, au second violoncelle, ne joue pas les vedettes et s’intègre avec modestie à l’ensemble. Une interprétation extrême, haute en couleur, mais plus recherchée que spontanée, en particulier dans sa manière d’exagérer les contrastes de nuances dynamiques: un parti pris assez déroutant, une grande partie de l’Adagio et du Trio du Scherzo étant ainsi murmurés, parfois à la limite de l’audible.
Pas de bis, mais le violoncelliste Raphaël Merlin renvoie les spectateurs à l’après-midi même sur France 3 aux «Victoires de la musique», pour lesquelles le Quatuor Ebène doit sans tarder rejoindre Metz par le train. Mais c’est le Trio Wanderer, autre familier des dimanches matin au Châtelet, qui remportera finalement le prix de la formation de musique de chambre.
Le site du Quatuor Ebène
Le site d’Emmanuelle Bertrand
Simon Corley
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