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Une vie de quatuors

Dijon
Auditorium
01/31/2009 -  et 27 janvier (Reims), 3 février (Warszawa), 16 mars (Lisboa) 2009
Felix Mendelssohn : Quatuors n ° 2, opus 12, n° 7, opus 80, et n° 4, opus 44 n° 1

Quatuor Talich: Jan Talich, Petr Macecek (violon), Vladimir Bukac (alto), Petr Prause (violoncelle)


Le Quatuor Talich



A la faveur du bicentenaire de la naissance de Mendelssohn, ses Quatuors vont sans doute retrouver une plus grande faveur auprès des interprètes et du public: c’est heureux, car ces «outsiders», apparus, comme ceux de Schumann, après Beethoven et Schubert mais avant Brahms, méritent leur place au répertoire. Ils peuvent même tenir seuls l’affiche, sans la moindre monotonie, ce que démontre le programme présenté par le Quatuor Talich, qui en a enregistré l’intégrale voici quelques années pour Calliope: même s’il n’est pas donné dans l’ordre chronologique, il n’en embrasse pas moins toute une (courte) vie, depuis l’adolescent prodige jusqu’aux derniers mois assombris par le deuil de sa sœur Fanny, en passant par les années heureuses de Leipzig.


Moins beethovénien que le Troisième qui lui est en réalité antérieur, le Deuxième (1829) s’inscrit, y compris par sa tonalité de mi bémol, dans la descendance du juvénile Octuor, de quatre ans antérieur. Les Talich, conduits par un premier violon précis et solaire, rendent pleinement justice à la signature du compositeur, reconnaissable entre toutes, à la fois légère et chaleureuse, d’une écriture fine et pleine d’élan. Le son se perd toutefois dans l’Auditorium, qui a précédemment accueilli les Artemis, les Ebène, et les Belcea cette saison, mais dont les immenses volumes sont non seulement peu propices au caractère intime de la musique de chambre, avalant les basses et entretenant une réverbération excessive.


Ultime contribution de Mendelssohn au genre du quatuor, le Septième (1847) trouve avec les Talich un remarquable point d’équilibre entre le «je» romantique et autobiographique d’un artiste en proie au désespoir, d’une part, et son idéal de classicisme et de pudeur, d’autre part. Il en est donc des lectures plus marquées par l’urgence et le drame, mais les Tchèques n’en saisissent pas moins à la gorge dès les tremolos initiaux et font de l’Adagio le cœur expressif de l’œuvre.


En seconde partie, c’est à nouveau un visage plus familier de Mendelssohn, radieux et spirituel, avec le Quatrième quatuor, premier des trois formant l’Opus 44 (1838): les Talich excellent à communiquer l’énergie lumineuse des deux mouvements extrêmes et confèrent un subtil parfum tchèque aux deux mouvements centraux, dans l’infinie délicatesse du Menuetto comme dans le charme de l’Andante espressivo ma con moto, avant d’offrir en bis la «Cavatina», avant-dernier mouvement du Treizième quatuor (1826) de Beethoven.


Le site du Quatuor Talich



Simon Corley

 

 

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