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Lamoureux toujours présent

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
01/25/2009 -  
Ludwig van Beethoven : Triple concerto en ut majeur, op. 56
Johannes Brahms : Symphonie n° 2 en ré majeur, op. 73

Laure Favre-Kahn (piano), Nemanja Radulovic (violon), Emmanuelle Bertrand (violoncelle)

Orchestre Lamoureux, Yutaka Sado (direction)


Yutaka Sado (© Maja Daniels)



Le Théâtre des Champs-Elysées était aussi plein qu’enthousiaste pour l’Orchestre Lamoureux dans un programme, il est vrai, fait pour rassembler, un dimanche après-midi d’hiver, le plus large public. Le concert débuta en effet par le Triple concerto (1807) de Beethoven, œuvre d’intérêt inégal mais mettant en avant un curieux trio de solistes dont l’équilibre est toujours très délicat à obtenir. D’ailleurs, alors que le violoncelle y joue en principe un rôle dominant, il fut sous l’archet d’Emmanuelle Bertrand assez effacé et malheureusement d’une précision parfois mise en défaut. Mais son chant fut ravissant au début du Largo. Le piano de Laure Favre-Kahn, craignant d’écraser ses compagnons, se fit quant à lui le plus discret possible, notamment dans l’Allegro initial, son manque de fermeté permettant toutefois à un jeu délicat de se déployer. Son brutal réveil dans le brillant Rondo, évidemment rondement mené par Yutaka Sado, chef invité privilégié dès 1993, fut alors autant tardif et surprenant qu’incompréhensible. L’ensemble fut clairement dominé par le très dynamique violon de Nemanja Radulovic. Violoncelle et piano parurent à côté relativement fades. L’abattage de l’artiste, à l’impressionnante crinière, fit oublier quelques écarts et donnèrent finalement toute la vie et le sel nécessaires à l’interprétation du concerto.


Après le retrait du piano de la scène, l’Orchestre Lamoureux offrit une vision assez libre et vigoureuse de la Deuxième symphonie (1877) de Brahms. Si les cuivres furent plutôt décevants, notamment lors de leurs attaques dans l’Allegro non troppo, les bassons et hautbois furent à l’inverse fort convaincants dans l’Andantino. Le chef imprima pour sa part une belle densité au superbe Adagio non troppo et une force indéniable dans l’Allegro final sans toutefois le rendre réellement passionné.


Il n’osa pas réprimander et chasser les individus qui, au milieu de l’orchestre, avaient oublié leurs instruments et, du coup, avaient assisté, silencieux et figés, au concert sans y participer : il s’agissait en vérité de membres de Staccato, cercle de particuliers soutiens de l’orchestre, ayant eu le privilège d’assister au concert sur la scène même, au milieu des instrumentistes. Intéressante et originale initiative pour montrer la vie d’un orchestre qui, malgré les vicissitudes et l’étroitesse du marché des concerts dans la capitale, parvient à survivre depuis 1881 et rester au cœur de l’actualité musicale parisienne. On aura d’ailleurs le plaisir de le retrouver le 8 février prochain lors d’un festival Satie à la Cité de la musique, à Paris.


Le site de Laure Favre-Kahn
Le site de Nemanja Radulovic
Le site d’Emmanuelle Bertrand



Stéphane Guy

 

 

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