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Tournée maritime

Paris
Salle Pleyel
01/15/2009 -  et 10 (Meaux), 11 (Saint-Maur-des-Fossés), 16 (Juvisy-sur-Orge), 17 (Saint-Michel-sur-Orge), 18 (Olonne-sur-Mer) janvier 2009
Maurice Ravel : Valses nobles et sentimentales – Daphnis et Chloé (Suite n° 2)
Camille Saint-Saëns : Concerto pour violoncelle n° 1, opus 33
Claude Debussy : La Mer

Tatiana Vassilieva (violoncelle)
Orchestre national d’Ile-de-France, Yoel Levi (direction)


Y. Levi (© ONDIF/Michel Chassat)


Actuellement en tournée dans la région, le programme de l’Orchestre national d’Ile-de-France (ONDIF), intitulé «La Mer» bien que seule l’œuvre de Debussy y fasse référence mais peut-être parce que le dernier concert aura lieu à Olonne-sur-Mer, est entièrement dédié à la musique française, avec un petit parfum d’association symphonique de l’entre-deux-guerres.


Dans les Valses nobles et sentimentales (1911/1912), Yoel Levi met sans doute davantage en valeur le second qualificatif que le premier, avec des accents viennois – annonçant déjà l’hommage aux Strauss (Johann et Richard) que sera La Valse quelques années plus tard – et même tristanesques. De trop longues interruptions entre les morceaux, permettant aux inévitables tousseurs de se manifester, ont tendance à casser le rythme, mais l’épilogue retrouve toute la poésie ravélienne.


S’il demeure davantage joué que le Second, le Premier concerto pour violoncelle (1873) de Saint-Saëns a quelque peu perdu son statut de cheval de bataille des virtuoses de l’instrument. C’est fort dommage, car il s’agit certainement de l’un des tout meilleurs concertos de son auteur, ce que confirme l’excellente interprétation de Tatiana Vassilieva. Née en 1977, premier prix du Concours Rostropovitch en 2001, la violoncelliste russe chante avec une passion mêlée d’élégance et son agilité fait merveille dans les traits et harmoniques du Molto allegro final. En bis, les Bourrées I et II de la Troisième suite de Bach paraissent certes souriantes, mais un peu trop lisses et apprêtées.


Le chef principal de l’ONDIF, qui, comme à son habitude, a dirigé le concerto sans partition, ne rate pas non plus une occasion de souligner les épanchements lyriques de La Mer (1905) de Debussy. Pour ce faire, il n’hésite pas à prendre son temps, au risque d’un manque de tension et de continuité dans les deux premières de ces trois «esquisses symphoniques». Une Mer un peu étale, mais qui retrouve des couleurs dans le déroulement plus traditionnel du «Dialogue du vent et de la mer». Il en va de même dans la Seconde suite de Daphnis et Chloé (1912) de Ravel, dont les deux premières parties, trop statiques, cultivent la lenteur, sans toutefois parvenir à désarçonner le remarquable solo de flûte d’Hélène Giraud. La «Danse générale» conclut en revanche de façon nettement plus convaincante, suivie en bis d’une autre page à l’entrain irrésistible, la «Farandole» finale de la Seconde suite de L’Arlésienne (1872) de Bizet arrangée par Guiraud, enlevée avec brio par un orchestre en grande forme.



Simon Corley

 

 

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