About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Carnet d’adresses

Paris
Cité de la musique
01/08/2009 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Trio pour clarinette, alto et piano «Kegelstatt», K. 498 – Quintette pour piano et vents, K. 452
Elliott Carter : Intermittences
Robert Schumann : Dichterliebe, opus 48 – Six études en forme de canon, opus 56 (arrangement pour hautbois, basson et piano) – Phantasiestücke pour clarinette et piano, opus 73

Roman Trekel (baryton), François Leleux (hautbois), Pascal Moraguès (clarinette), Gilbert Audin (basson), Marie-Luise Neunecker (cor), Felix Schwartz (alto), Elena Bashkirova (piano)


(© Fred Toulet/Cité de la musique)


A l’image d’autres festivals français ou étrangers (Pablo Casals de Prades, «Piano aux Jacobins», Kuhmo), le Festival de Jérusalem s’offre, comme en mai 2007, une «vitrine» parisienne destinée à illustrer la qualité des artistes qui s’y produisent à titre gracieux chaque année à la fin de l’été autour de la pianiste Elena Bashkirova, fondatrice en 1998 de cette manifestation dont elle assure depuis la direction artistique: de fait, les deux programmes accueillis par la Cité de la musique démontrent que la fille de Dimitri Bashkirov possède un superbe carnet d’adresses.


Le Trio des quilles (1786) de Mozart associe ainsi le clarinettiste solo de l’Orchestre de Paris et l’altiste solo de la Staatskapelle de Berlin: avantage au premier, Pascal Moraguès, indolent et onctueux, sur le second, Felix Schwartz, qui peine à s’imposer dans l’acoustique de la grande salle de la Cité de la musique. C’est donc avec plaisir qu’on retrouve en seconde partie le duo Moraguès/Bashkirova dans de fort subtils Phantasiestücke (1849) de Schumann.


Unique exception à ces deux copieuses soirées Mozart/Schumann, les six minutes d’Intermittences (2005) viennent rappeler qu’Elliott Carter a fêté ses cent ans voici moins d’un mois. Derrière les «intermittences du cœur», puisque le compositeur ne dissimule pas la source proustienne du titre de cette page pour piano seul, c’est une étude sur les couleurs et les résonances, avec de très rapides changements de caractère, véhément, volubile ou lyrique. Elena Bashkirova se transforme ensuite en partenaire attentive de Roman Trekel dans Les Amours du poète (1840) de Schumann: le baryton allemand s’illustre non seulement par ses qualités techniques (articulation, adéquation de la tessiture, justesse) mais surtout par une grande attention au texte, qu’il colore par un travail très méticuleux sur la variété du timbre.


Les six rares Etudes en forme de canon (1845), initialement écrites pour piano à pédalier, sont données dans une adaptation pour hautbois, basson et piano: le talent des interprètes, François Leleux et Gilbert Audin, respectivement solistes à la Radio bavaroise et à l’Opéra national de Paris, fait oublier ce que le procédé du canon peut avoir de lassant et met en valeur ces courtes pièces où, après une sorte de prélude à la manière de Bach, se succèdent cinq feuillets d’album d’une saveur incontestablement schumannienne. Les musiciens concluent par le Quintette en mi bémol (1784): un Mozart frais et limpide, servi par le raffinement exceptionnel des souffleurs auquel s’est joint le cor (merveilleux, forcément) de Marie-Luise Neunecker.


Le site du Festival de Jérusalem
Le site de Roman Trekel



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com