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Vulgarisation boulézienne

Paris
Musée du Louvre
12/02/2008 -  
Igor Stravinski : L’Oiseau de feu
Orchestre de Paris, Pierre Boulez (direction)


P. Boulez (© Patrick Berger)


Pierre Boulez n’est pas seulement un théoricien qui a transmis son savoir depuis des chaires aussi prestigieuses que celle du Collège de France, ou le défenseur d’une conception élitiste – dans le bon sens du terme – de la modernité, qu’il vient encore d’illustrer parallèlement à l’exposition «Œuvre. Fragment» qui se tient au Musée du Louvre jusqu’au 9 février et dont il a sélectionné les pièces (voir ici).


En effet, il ne répugne pas nullement à se prêter à des actions de pédagogie et de vulgarisation: ainsi de cette soirée offerte sous la pyramide, précédée la veille salle Pleyel d’une introduction de trois quarts d’heure destinée au public scolaire (à partir de la quatrième), conçue et présentée par Hélène Jarry (à voir ici jusqu’au 31 janvier). Les musées cultivent décidément leur fibre classique: voici tout juste une semaine, c’est la nef d’Orsay qui avait accueilli Kurt Masur et l’Orchestre national de France dans la Troisième symphonie de Bruckner.


Avec ce court programme, Boulez apporte sa précieuse caution à un effort de diffusion d’une rare ampleur: non seulement le lieu, qui peut accueillir 2 500 personnes, ne s’ouvre d’habitude à ce genre de manifestations que pour la Fête de la musique, mais ce concert gratuit, qui marque la clôture des manifestations musicales associées à l’exposition, était retransmis en direct sur Internet.


Il serait hâtif d’en conclure que la traditionnelle diffusion sur France Musique, annoncée pour le 11 décembre, prend de ce fait un sacré coup de vieux. Sur place, même si l’acoustique se révèle plutôt satisfaisante, ce qui n’a pas lieu de surprendre, compte tenu des exigences de Boulez, le son n’en paraît pas moins lointain et excessivement réverbéré: difficile, dès lors, de profiter pleinement de la précision du chef et des prouesses des musiciens dans L’Oiseau de feu (1910) et, en bis, dans Feu d’artifice (1908) de Stravinski.


Si l’on entend donc tant bien que mal l’Orchestre de Paris, il est en revanche presque hors de question d’espérer le voir, déployé de plain-pied devant l’entrée de l’auditorium (hormis cinq cuivres et des cloches tubulaires placés en léger surplomb sur une galerie), alors même qu’une très grande majorité des spectateurs sont assis par terre et peuvent à peine distinguer Boulez sur son podium.


Mais pour ceux-là, et pour tous les autres, ce concert est rediffusé sur Internet jusqu’au 31 janvier (voir ici).



Simon Corley

 

 

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