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Duo gagnant

Paris
Salle Pleyel
11/19/2008 -  et 20* novembre 2008
Johannes Brahms : Double concerto, opus 102 – Symphonie n° 2, opus 73

Erik Schumann (violon), Xavier Phillips (violoncelle)
Orchestre de Paris, Christoph Eschenbach (direction)


         Erik Schumann                    Xavier Phillips
(© Marco Borggreve)               (© Céline Nieszawer)



Voici exactement six ans, Erik Schumann, qui se faisait alors appeler «Erik Robert Schumann», participait à la finale du Concours Long-Thibaud (voir ici). La biographie reproduite dans le programme de salle comporte une très fâcheuse erreur de traduction, lui attribuant incorrectement le premier grand prix alors décerné Akiko Yamada, mais il n’en avait pas moins obtenu le cinquième prix alors qu’il n’était âgé que de vingt ans. Le jour où il se produira avec l’Ensemble orchestral de Paris, il retrouvera celle qui, alors classée quatrième, est devenue depuis premier violon solo de cette formation. Mais en attendant, comme sa carrière s’est développée notamment grâce à Christoph Eschenbach, c’est l’Orchestre de Paris qui l’a invité, associé à Xavier Phillips, son aîné de onze ans, dans le Double concerto (1887) de Brahms.


Un duo gagnant: dans cette œuvre où la complicité est essentielle, comme si violon et violoncelle ne formaient qu’un seul instrument, le passage de témoin fonctionne parfaitement et les affinités stylistiques entre l’Allemand et le Français apparaissent indéniables. Déroulant un opulent tapis orchestral, l’accompagnement, puissant et parfois trop appuyé, présente moins d’aspérités que le jeu des solistes. Une vision plus radieuse qu’automnale, avec un Andante chaleureux et subtil et un Vivace ma non troppo final plein d’allant. En bis, l’arrangement (1897) par Johann Halvorsen de la Passacaille de la Septième suite (1720) pour clavecin de Haendel offre la pyrotechnie attendue, mais confirme l’avantage du violoncelliste sur le violoniste, dont les aigus se révèlent parfois un peu serrés.


Cette passacaille aurait constitué une excellente transition vers la Quatrième symphonie, mais il faudra patienter jusqu’aux 21 et 22 janvier prochain, sous la baguette d’Itzhak Perlman. D’ici là, c’est la Deuxième (1877) qui tient lieu de seconde partie du programme. Egal à lui-même, Eschenbach renoue avec sa tendance à en faire trop: alors même qu’il parvient, malgré des tempi plutôt lents (hormis dans le Presto ma non assai du troisième mouvement), à obtenir une belle fluidité, il interrompt trop souvent le discours par de brèves césures qui viennent souligner la fin d’une phrase ou un passage particulièrement expressif. Un Allegro final aussi léger et jubilatoire que l’Ouverture pour une fête académique, bien plus energico que con spirito, conclut à l’image d’une interprétation globalement décevante.


Le site d’Erik Schumann



Simon Corley

 

 

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