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A l’assaut du massif beethovénien

Paris
Faculté de médecine (Réfectoire des cordeliers)
11/01/2008 -  et 3 novembre 2008 (Sorbonne)
Ludwig van Beethoven : Quatuors n° 3, opus 18 n° 3, n° 11 «Quartetto serioso», opus 95, et n° 15, opus 132

Quatuor Arpeggione: Isabelle Flory, Nicolas Risler (violon), Artchyl Kharadzé (alto), Sandro Tchidjavadze (violoncelle)




Quelle formation n’aurait pas à cœur de se lancer un tel défi? L’intégrale Beethoven constitue en effet un point de passage obligé dans la vie d’un quatuor: après les Ysaÿe au printemps dernier (voir ici), c’est au tour des Arpeggione, du 11 octobre au 1er décembre, en deux séries de six concerts concomitantes, l’une en soirée, avec le soutien de Musique en Sorbonne, à l’Amphithéâtre Richelieu, l’autre en fin d’après-midi, au Réfectoire des cordeliers de la Faculté de médecine.


Haute halle aux colonnes en bois et aux fenêtres en ogive, parcourue de courants d’air: on craint une acoustique cathédralesque, mais le lieu se révèle finalement tout à fait approprié pour la musique et pour l’accueil d’un nombreux public. Plutôt que de se conformer à l’ordre chronologique, le Quatuor Arpeggione a choisi de panacher parmi les trois périodes que l’on distingue généralement dans ce corpus – l’Opus 18, la période médiane, les derniers quatuors – ce qu’illustre parfaitement le programme du troisième concert.


Sage et souriant, plus gracieux que conflictuel, presque galant, clairement placé dans la descendance haydnienne, le Troisième (1800) en manquerait presque de ressort et pâtit en outre de quelques imperfections instrumentales et de mise en place. Changement total avec le Onzième «Quartetto serioso» (1810), anguleux et anxieux, interrogatif et heurté: l’urgence beethovénienne retrouve ici ses droits, et l’on a donc le sentiment de passer brusquement de Haydn à Chostakovitch.


En seconde partie, les Arpeggione mettent en valeur la nature paisible et lyrique du Quinzième (1825) plutôt que son caractère hors norme et visionnaire: un choix de simplicité et de fraîcheur, et même de légèreté, qui est défendu de bout en bout de façon tout à fait cohérente.


Le site du Quatuor Arpeggione



Simon Corley

 

 

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