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Montpellier
Le Corum, Salle Pasteur
07/31/2008 -  
Franz Schubert: Trio à cordes n°2, D. 581
Ernö Dohnányi: Sérénade pour trio à cordes, opus 10
Konstantin Boyarsky: Mosaïque musicale (creation française)

Trio Boyarsky: Ben Baker (violon), Konstantin Boyarsky (alto), Amelia Jakobsson-Boyarsky (violoncelle)


Konstantin Boyarsky (© Droits réservés)



Au Trio Boyarsky de conclure la série de concerts gratuits « Jeunes Solistes » de la vingt-quatrième édition du Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon : un violoniste néo-zélandais (Ben Baker), un altiste russe (Konstantin Boyarsky) et une violoncelliste suédoise (Amelia Jakobsson), voilà un trio on ne peut plus international relié par la figure de Natacha Boyarsky, professeur du premier, mère du second et belle-mère de cette dernière.


Rares sont les formations de ce type, le répertoire étant bien évidemment plus restreint que pour les quatuors ou les trios avec piano. Deux œuvres plutôt rares et une création française, voilà qui conférait à ce programme un intérêt particulier. La prestation démarre toutefois bien mal : ni joué ni publié de son vivant, le Second Trio à cordes (1817) de Franz Schubert enthousiasme modérément. Manquant de cohésion et de tenue (violon pas toujours séduisant), les musiciens en livrent une lecture pauvre en contrastes, peinant à décoller et dans laquelle les phrases s’échangent peu naturellement.


Considérée comme le chef d’œuvre de la musique de chambre d’Ernö Dohnányi, la Sérénade pour trio à cordes (1904) permet de retrouver une formation plus en verve et engagée. Le Trio Boyarsky en souligne finement les traits populaires, bien que l’écriture s’inscrive dans la tradition mozartienne et, plus encore, haydnienne, le Finale empruntant d’ailleurs un thème au Trente-neuvième Trio Hob. XV 25.


L’altiste s’adonne également à la composition : offrant de larges plages de lyrisme, Mosaïque musicale, qui voit à cette occasion sa création en France, s’avère bien inoffensif à ceux qui craignent les recherches sophistiquées de la prétendument hermétique musique contemporaine. Cette composition quelque peu disparate – le titre, particulièrement abstrait, y est sans doute pour quelque chose – manque de concision, malgré son quart d’heure, mais dénote un talent à cultiver et, surtout, à canaliser. Le Trio Boyarsky prend congé du public avec une page de Beethoven.



Sébastien Foucart

 

 

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