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La classe d’Anna Vinnitskaya

Montpellier
Le Corum, Salle Pasteur
07/30/2008 -  
Robert Schumann : Kreisleriana, opus 16
Lera Auerbach : Vingt-quatre Préludes, opus 41 (extraits)
Johannes Brahms : Fantaisies, opus 116

Anna Vinnitskaya (piano)


Anna Vinnitskaya (© Droits réservés)



Après Iddo Bar-Shai, Misora Lee, Michael NGuyen et David Violi, Anna Vinnitskaya est la dernière pianiste à se produire en récital dans la série « Jeunes Solistes » de la vingt-quatrième édition du Festival de Radio France et Montpellier Languedoc-Roussillon. Un Premier Prix remporté l’année passée au Concours Reine Elisabeth permet à cette Russe de vingt-cinq ans de développer sa carrière internationale.


La pianiste installe d’emblée le climat des Kreisleriana (1838) de Schumann qu’elle parcourt avec une fougue admirablement domptée. Elle confère caractère et rêverie aux différentes pages de cette partition qu’elle conçoit manifestement comme une succession d’instantanés. Pour autant, le discours s’avère hautement élaboré et la technique admirable, en particulier la respiration et la profondeur du toucher. Une malencontreuse (et longue) sonnerie de téléphone portable, survenue qui plus est dans un passage inopportun, tire de sa concentration un public venu, une fois de plus, en nombre.


Lera Auerbach, pianiste et compositrice née en 1973, bénéficie dans le programme de salle d’éléments bibliographiques plus détaillés que ceux d’Anna Vinnitskaya, alors que seules dix minutes de son œuvre sont jouées. Dans les quelques extraits des Vingt-quatre préludes (1999), musicalement peu significatifs, le charisme naturel de la pianiste reste intact.


Anna Vinnitskaya entretient beaucoup d’affinité avec le romantisme allemand, comme en témoigne sa lecture des Fantaisies de l’Opus 116 (1892) de Brahms. Elle en explore la richesse expressive en toute intelligence et sans s’abandonner dans des abîmes d’introspection. Une fois de plus, la beauté du toucher et le galbe des lignes font merveille, autant de qualités manifestées dans la Pavane pour une infante défunte (1899) de Ravel offerte en bis.


Classe, musicalité, maîtrise digitale : voilà une pianiste dont il faut sans nul doute retenir le nom.


Le site d’Anna Vinnitskaya
Le site de Lera Auerbach



Sébastien Foucart

 

 

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