About us / Contact

The Classical Music Network

Montpellier

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Le classicisme de Christian Zacharias

Montpellier
Opéra Berlioz-Le Corum
07/21/2008 -  
Joseph Haydn : Sonate n°44 en fa majeur Hob. XVI.29
Robert Schumann : Humoresque en si bémol majeur op. 20
Domenico Scarlatti : Sonates en mi majeur Kk 162, en ré mineur Kk 213, en ré majeur Kk 278, en sol majeur Kk 91c, en sol mineur Kk 4, en sol majeur Kk 2, en si mineur Kk 27, en ut majeur Kk 132, en ut majeur Kk 406, en ré mineur Kk 295, en ré majeur Kk 29

Christian Zacharias (piano)


C. Zacharias (© droits réservés)


On connaît Christian Zacharias, son refus de l’effet et de la facilité qui le rend indispensable dans Mozart et dans Schubert, dont ses enregistrements figurent toujours parmi les meilleurs. La Sonate en fa majeur de Haydn n’en témoigne pas moins d’une fantaisie en soulignant toutes les surprises, que ce soit dans l’articulation ou la dynamique, en particulier dans le Moderato initial. Rien d’engoncé, tout respire ici librement, jusqu’à un Tempo di minuetto final tout en souplesse. L’Humoresque de Schumann convainc moins : le pianiste peine à en trouver à la fois l’unité et l’esprit. Elle est, pour le coup, trop classique, sans le rêve et l’humour qu’y attendait le compositeur lui-même. Le jeu, de plus, pas assez profond, ne rend pas pleinement justice à l’imagination sonore de Schumann, que l’on sent ici trop proche d’un certain Schubert. Le pianiste, en revanche, excelle dans Scarlatti. On admire d’abord la clarté de l’articulation et l’égalité du jeu entre les deux mains, qui font ressortir toutes les voix. On mesure ensuite à quel point l’interprète sait, au-delà de l’élégance, habiter cette musique et créer, pour chaque sonate, un univers propre : il en joue douze, judicieusement choisies, sans jamais susciter le moindre sentiment de monotonie ou d’ennui, justifiant qu’elle constituent à elles seules toute la seconde partie. Il revient d’ailleurs à Scarlatti pour le premier bis, qu’il fait suivre de l’Arabesque de Schumann, à laquelle son jeu convient mieux que l’Humoresque : il en fait une sorte de rêve éveillé, où il trouve une innocence, une fraîcheur qui en font presque une scène d’enfants.



Didier van Moere

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com