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Soirée estivale

Paris
Hôtel de Soubise
07/23/2008 -  
Jan Krtitel Jiri Neruda : Concerto en mi bémol pour trompette et cordes
Camille Saint-Saëns : Septuor, opus 65
Franz Schubert : Quintette «La Truite», D. 667 (#)

Romain Leleu (trompette), Pascal Oddon (#), Emmanuel André (violon), Paul Radais (alto), Benoît Grenet (violoncelle), Laurène Durantel (contrebasse), Julien Le Pape (piano)



Romain Leleu (© Eric Manas)



Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, alors que le Festival européen Jeunes talents entame déjà sa dernière semaine, le beau temps et un nombreux public sont enfin au rendez-vous. Pourtant, à vingt-cinq ans, Romain Leleu n’a pas encore acquis la notoriété de David Guerrier, son cadet d’un an, premier prix au Concours Maurice André en 2000, mais il n’en constitue pas moins un nouvel exemple de l’excellence de l’école nationale de trompette.


En compagnie de cinq jeunes représentants des pupitres de cordes de grands orchestres français (Philhar’, National, Toulouse), il le démontre d’emblée dans le Concerto en mi bémol de Jan Krtitel Jiri (ou Johann Baptist Georg) Neruda (1708-1780) – le nom est suffisamment courant en Moravie pour que Ricardo Reyes Basoalto, futur prix Nobel chilien de littérature, ait emprunté son pseudonyme à un autre Jan Neruda (1834-1891), poète celui-ci. L’œuvre, d’allure encore largement baroque et originellement destinée au cor naturel, ne ménage pas de surprises mais permet d’apprécier chez le soliste agilité, velouté, legato et sens de la nuance.


Julien Le Pape, qui accompagne Romain Leleu dans son premier disque récemment paru chez Indésens, se joint aux musiciens pour donner le trop rare Septuor (1880) de Saint-Saëns – toujours en mi bémol: une interprétation vigoureuse à souhait, mais qui tend peut-être à négliger ce que la partition doit au pastiche et au second degré. Après l’entracte, le Quintette «La Truite» (1819) de Schubert bénéficie d’une lecture certes pas infaillible, notamment du côté du violon, mais enthousiaste et juvénile, rythmée et mordante, parfois même presque brutale, comme dans le minore des célèbres variations. L’Allegro initial est vraiment vivace, le deuxième mouvement vraiment Andante: aucun temps mort, mais aussi ce qu’il faut de fraîcheur et d’ingénuité, bref, une manière on ne peut plus appropriée de conclure cette soirée estivale.


Le site de Romain Leleu



Simon Corley

 

 

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