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Les bagatelles de l’Octuor

Paris
Orangerie de Bagatelle
07/17/2008 -  et 20* juillet 2008
Antonín Dvorák : Quintette avec piano n° 2, opus 81, B. 155
Felix Weingartner : Octuor, opus 73

Octuor de France: Jean-Louis Sajot (clarinette), Jacques Thareau (basson), Antoine Degrémont (cor), Yuriko Naganuma, Jean-Christophe Grall (violon), Laurent Jouanneau (alto), Paul Broutin (violoncelle), David Braslawsky (piano)


Depuis seize ans, l’habitude en est prise: à peine le Festival Chopin achevé, l’Octuor de France prend durant un mois ses quartiers d’été à Bagatelle. Cinq programmes, cette année, donnés chacun une première fois le jeudi, puis une seconde le dimanche (ou le 15 août), et mêlant comme de coutume grand répertoire (Beethoven, Brahms, Dvorák, Mendelssohn, Mozart, Schubert) et découvertes (Blanc, Thieriot, Weingartner), à l’image du concert inaugural, qui débutait ainsi par le Second Quintette avec piano (1887) de Dvorák. Vivante et contrastée, généreuse et hédoniste, animée par de grands élans et épanchements, l’interprétation rend justice au caractère versatile de l’œuvre, tour à tour nostalgique et joyeuse, paisible et trépidante.


C’est cependant l’Octuor (1925) de Felix Weingartner (1863-1942) qui constituait l’attraction principale de ce premier programme. Car si le chef d’orchestre demeure réputé pour la modernité de son style de direction, le compositeur est en revanche complètement oublié, du moins au concert, si l’on excepte, voici cinq ans, son orchestration de la Sonate «Hammerklavier» de Beethoven (voir ici). cpo a toutefois enregistré une grande partie de son catalogue, qui comprend douze opéras, sept symphonies et de la musique de chambre, dont quatre quatuors, deux sonates pour violon et piano ainsi que des partitions pour des formations très diverses (deux quintettes, une Seranata et un sextuor).


Selon toute vraisemblance ici en création française, l’Octuor est écrit pour le même effectif que celui de Schubert, sans la contrebasse mais avec un piano. Dans sa coutumière présentation liminaire, Jean-Louis Sajot, le clarinettiste et directeur artistique de l’Octuor de France, relève les influences de Brahms, Reinecke et Reger. De fait, Weingartner se tient à une forme classique en quatre mouvements et à un cadre tonal. S’ouvrant sur une belle introduction d’ambition symphonique, l’Allegro se fait ensuite confortable et lyrique, un peu dans la manière du jeune Richard Strauss. Les deux mouvements centraux paraissent de facture plus traditionnelle: mélancolie brahmsienne de l’Andante à variations, puis caractère pastoral du Tempo di menuetto, dont le thème est confié au cor, avec son Trio où les cordes scandent inlassablement un rythme iambique. L’Allegro moderato final est plus hybride, opposant d’abord une marche goguenarde et orientalisante à un thème fluide et chaleureux, mais la conclusion, que les musiciens se font un plaisir de bisser, retrouve un caractère quasi orchestral, avec ces textures créées par les cordes et les arpèges du piano sur lesquels s’élève une rayonnante mélodie des vents, pour s’achever dans une énergie retrouvée.


Le site de l’Octuor de France



Simon Corley

 

 

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