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Ballades scéennes

Paris
Orangerie du Domaine de Sceaux
07/19/2008 -  
Johannes Brahms: Ballades, opus 10
Frédéric Chopin: Prélude, opus 45 – Polonaise-Fantaisie, opus 61 – Sonate n° 3, opus 58

Nicolas Stavy (piano)



Nicolas Stavy (© Flore)



Nicholas Angelich, Emmanuelle Bertrand, Alexandre Tharaud, Christian Zacharias, le Trio Wanderer, les Quatuors Parisii, Prazak et Sine Nomine: jusqu’au 14 septembre, la trente-neuvième édition du Festival de l’Orangerie de Sceaux, toujours sous la direction artistique de Jacqueline Loewenguth, a de quoi donner des regrets à ceux qui auraient abandonné la capitale au plus fort de l’été. Dix week-ends, vingt concerts et, cette année, un cours d’interprétation d’Anne Queffélec en partenariat avec l’Ecole normale de musique: à n’en point douter, le public se rendra nombreux dans le magnifique domaine scéen, à l’image de ce récital de Nicolas Stavy, qui a fait salle comble.


Deuxième prix au Concours de Genève en 2001, le pianiste français, désormais dans sa trente-troisième année, avait pourtant choisi un programme exigeant – rien de surprenant, certes, de la part de celui qui a consacré son premier disque à un arrangement des Sept dernières paroles du Christ sur la Croix de Haydn (voir ici). Dès les Ballades de l’Opus 10 (1854) de Brahms, Stavy impose un ton éminemment personnel, subjectif, dense et intimidant: une interprétation de l’extrême, plus introspective que flamboyante, malgré des moments de puissance quasi orchestrale, accrue par la réverbération du lieu.


Dans ces quatre pièces, le langage se place dans la descendance de Schumann, mais l’esprit, à la fois libre et fantastique, et, bien entendu, le genre, que Brahms devait cultiver jusqu’à ses ultimes Klavierstücke, renvoient à Chopin. Stavy vient précisément de lui consacrer un disque paru chez Paraty, dont il reprend ici l’essentiel du programme. Tant le Prélude en ut dièse mineur (1841) que la Polonaise-Fantaisie (1846) tiennent d’ailleurs de la ballade ou de la rhapsodie. Et c’est aussi la même volonté d’aller au fond du texte, de le pousser dans ses derniers retranchements qui prévaut chez l’interprète.


Après l’entracte, la Troisième sonate (1844) n’offrira pas davantage de concessions, dans une approche en apparence improvisée mais en réalité minutieusement calculée, cultivant la profondeur tant dans la sonorité que dans l’expression, au point de solliciter parfois un peu trop la partition. Le tout est servi par une technique hors pair qui ne devient jamais pour autant une fin en soi. En bis, Stavy offre le Second des Nocturnes de l’Opus 27, celui qui ouvrait et fermait le bouleversant spectacle Le Pianiste qu’il avait présenté voici quelques années aux côtés de Robin Renucci, en alternance avec Mikhaïl Rudy (voir ici).


Le site du Festival de l’Orangerie de Sceaux
Le site de Nicolas Stavy



Simon Corley

 

 

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