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Feu d’artifice

Paris
Orangerie de Bagatelle
07/14/2008 -  
Frédéric Chopin : Mazurkas, opus 41 – Impromptu n° 2, opus 36 – Fantaisie-Impromptu, opus 66 – Sonate n° 3, opus 58
Pierre-Petit : Bagatelle (extrait de «Bois de Boulogne»)

Momo Kodama (piano)


M. Kodama (© Vincent Garnier)


Bonne idée que d’avoir confié le concert de clôture du «Festival Chopin à Paris» à Momo Kodama, car bien qu’ayant effectué une partie de ses études musicales dans la capitale – notamment dans la classe de Germaine Mounier à la mémoire de laquelle fut dédiée la précédente édition du festival –, la pianiste japonaise demeure encore assez peu connue du public français. Son programme reprenait en grande partie celui de son disque récemment paru chez Exton: dès les quatre Mazurkas de l’Opus 41 (1839), un Chopin au-delà des clichés, clairement articulé, sans distractions décoratives, sachant se faire viril et carré,. Malgré un beau déploiement de puissance et au prix d’une pédale parfois envahissante, l’interprétation du Deuxième impromptu (1839) et de la Fantaisie-Impromptu (1835) paraît plus en retrait. Mais on admire avant tout une technique impeccable, rompue à la musique contemporaine, où le toucher n’est pas une fin en soi, mais une façon de travailler le son et la couleur.


Bref intermède: afin de marquer un quart de siècle passé à l’Orangerie de Bagatelle, chaque récital s’est ouvert à ce que les fleurs et jardins ont pu inspirer aux musiciens. Apothéose, pour cette ultime après-midi, avec... «Bagatelle», extrait d’un recueil de cinq pièces intitulé Bois de Boulogne (1946) de Pierre-Petit (1922-2000), premier grand prix de Rome et successeur de Clarendon au Figaro: un divertissement sans prétention, dans l’esprit de Damase, Françaix ou Poulenc.


La Troisième sonate (1844) procure les mêmes satisfactions que les Mazurkas initiales: élan et énergie des mouvements extrêmes, fluidité du Scherzo, caractère rhapsodique du Largo, expressif, d’un romantisme sans affectation. Les roses de Bagatelle sont pour la plupart fanées, mais trois bouquets viennent remercier Momo Kodama, qui accordera autant de bis: autour de la deuxième des quatre Mazurkas de l’Opus 24 (1835), robuste et soignée, les deux dernières des trois Valses de l’Opus 34 (1831/1838) l’une sans surcharge de pathos et de lenteur, l’autre offrant un feu d’artifice (digital) parfaitement de mise en ce 14 juillet. Rendez-vous le 26 mai 2009 au Théâtre des Champs-Elysées avec sa sœur Mari et l’Ensemble orchestral de Paris dans le Concerto pour deux pianos de Martinu.



Simon Corley

 

 

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