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Tous les ingrédients sont réunis !

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
06/19/2008 -  et 23, 25, 27, 29 juin 2008
Giuseppe Verdi : Falstaff
Alessandro Corbelli (Falstaff), Anna Caterina Antonacci (Alice Ford), Caitlin Hulcup (Meg Page), Marie-Nicole Lemieux (Mrs Quickly), Amel Brahim-Djelloul (Nannetta), Francesco Meli (Fenton), Federico Sacchi (Pistola), Ludovic Tézier (Ford), Enrico Facini (Dr Cajus), Patrizio Saudelli (Bardolfo)
Orchestre de Paris, Alain Altinoglu (direction)
Mario Martone (mise en scène)


“Tutto nel mondo è burla” (“Tout dans le monde est une farce”) dit Falstaff pour terminer. Mais réussir un Falstaff demande un sérieux et une application sans faille ! Miracle d’allant et de précision, de frénésie et d’organisation, l’ultime opéra de Verdi ne souffre aucun laisser-aller. L’équipe ici réunie a su réaliser cette délicate fusion théâtrale entre personnages et musique pour offrir une magnifique soirée.


La distribution vocale est remarquable. Si l’on aurait souhaité une dose de bonhomie supplémentaire au Falstaff d’Alessandro Corbelli (on pense à la performance sans pareille de Jean-Philippe Lafont), sa prestance vocale s’avère sans reproche. Ludovic Tézier, en Ford, confirme qu’il est un des meilleurs barytons actuels, tout simplement. Un quatuor féminin de rêve réunit Anna Caterina Antonacci (inoubliable Cassandre dans Les Troyens au Châtelet), très à son aise dans ce rôle léger, la suave et très bonne comédienne Marie-Nicole Lemieux, la très correcte Caitlin Hulcup et, une révélation que l’on suit depuis plusieurs années, Amel Brahim-Djelloul, formidable Nannetta.


Grand luxe, c’est l’Orchestre de Paris qui officie dans la fosse, mais il faut du talent pour cette partition qui fait la part belle aux interventions solistes et à la virtuosité d’ensemble. Sobre, efficace, sachant coordonner la scène et la fosse, Alain Altinoglu assure avec brio la cohérence musicale de l’ensemble. Très respectueux du livret, Mario Martone construit un intelligent dispositif d’escaliers sur toute la hauteur de la scène qui permet des jeux de mise en scène variés. Tous les ingrédients sont réunis, ce qui n’est finalement pas si courant pour cet opéra si exigeant.



Philippe Herlin

 

 

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