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Jeune pousse

Paris
Salle Gaveau
06/12/2008 -  
Johann Sebastian Bach : Partita n° 6, BWV 830
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate K. 457
Felix Mendelssohn : Fantaisie “Sonate écossaise”, opus 28
Olivier Messiaen : Un reflet dans le vent, extrait des «Huit préludes»
Domenico Scarlatti : Sonates K. 1 et K. 9
Serge Prokofiev : Deux extraits de «Roméo et Juliette», opus 75 n° 2 et 6

Paloma Kouider (piano)




La saison des concerts «Nouveaux Virtuoses» à Gaveau s’est achevée avec un récital à la fois décevant et prometteur de Paloma Kouider, une pianiste qui se présente davantage en étudiante brillante qu’en artiste accomplie. Il reste pourtant remarquable que cette très jeune fille, née en 1987, ait donné son premier récital à dix ans et remporté le premier prix du concours général l’année même de l’obtention de son baccalauréat (avec mention très bien) et qu’elle soit, en parallèle de sa carrière débutante, inscrite en khâgne au lycée Louis-le-Grand à Paris.


Cette multitude de talents n’a pas empêché l’échec d’une première partie de récital scolaire et approximative, où la vitesse d’exécution semble souvent pallier l’absence de vision et de style. Bach (Partita en mi mineur) se retrouve plombé par des minauderies, un trou de mémoire et une sécheresse de frappe rédhibitoires. Mozart (Sonate ut mineur), décousu et sans style, tourne à l’exercice de conservatoire, uniforme de ton et vide de sens, malgré l’enthousiasme d’une interprète n’hésitant pas à accompagner de la voix certaines mélodies.


L’entracte, intervenu plus tôt qu’annoncé dans le programme, opère un changement salutaire dans le jeu de la pianiste, plus à l’aise (car peut-être moins tendue) et abordant des œuvres avec lesquelles elle semble davantage en phase. Mendelssohn (Fantaisie) déborde de flamme et d’investissement physique, interprété dans un style brillant qui devra néanmoins résister à la tentation du mielleux. Messiaen (le dernier des Huit préludes) sort grandi par une approche juvénile, vive, fougueuse aussi. Scarlatti (deux Sonates) et Prokofiev (Les Montaigus et les Capulets et Scène de rue) semblent comme se faire écho, malgré des choix de tempo pas toujours convaincants, mais grâce à une belle dynamique et un engagement constant.


Une fois expédié la «Marche turque», le célébrissime dernier mouvement de la Onzième sonate, joué bien trop vite et sans saveur, Paloma Kouider, après s’être rendue compte – une fois assise – qu’elle devait retourner en coulisses chercher la partition du second bis, propose les quatre pages d’une création d’un compositeur de vingt-deux ans, Benjamin Kapellari.



Gilles d’Heyres

 

 

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