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Premier bilan

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
06/13/2008 -  
Béla Bartók : Danses populaires roumaines, Sz. 68
Antonín Dvorák : Concerto pour violoncelle n° 2, opus 104
Alexandre Glazounov : Symphonie n°5, opus 55

Alban Gerhardt (violoncelle)
Orchestre National de Belgique, Walter Weller (direction)




Alban Gerhardt (©)



Avant de conclure ce mois de juin avec trois concerts à Charleroi (le 19), Leuven (20) et Ostende (21), l’Orchestre National de Belgique se produit pour la dernière fois cette saison au Bozar, et ce sous la baguette de son nouveau directeur musical Walter Weller. Mais la formation ne prendra pas pour autant congé du public durant la période estivale puisque nous la retrouverons à l’étranger les 12 (Festival de Saint-Riquier), 14 (Amsterdam) et 16 (Wiesbaden) juillet ainsi, bien sûr, que le 20 juillet, en la Salle Henry Le Bœuf, pour le traditionnel (et gratuit) Concert en Prélude à la Fête nationale, avec Roberto Minczuk et Yossif Ivanov.


Pour ce dernier « Vendredi de l’ONB », Truls Mork était impatiemment attendu dans le Second Concerto pour violoncelle (1894-1895) de Dvorák, mais le violoncelliste norvégien a dû déclarer forfait pour raison de santé. Le public n’a sans doute pas perdu au change avec Alban Gerhardt, musicien fin et sensible, qui livre une prestation instrumentalement remarquable et d’une grande tenue expressive. Autant de relief, de lyrisme et de variété dans le jeu ne peuvent que valoriser ce chef d’œuvre tandis que la beauté du grain de son Matteo Gofriller, traité en toute intelligence, et l’élégance naturelle de ce soliste suscitent l’admiration. Le violoncelliste, ravi à juste titre de la prestation des musiciens, et plus particulièrement du Konzertmeister, récolte de chaleureux applaudissements. Le bis est quant à lui on ne peut plus original puisqu’il s’agit d’une courte pièce de Rostropovitch intitulée Moderato.


Suit une rareté en nos contrées : la Cinquième Symphonie (1895) de Glazounov qui figure par ailleurs sur le premier disque réalisé par l’orchestre avec Walter Weller, et ce avant même que ce dernier n’ait pris ses fonctions. Sans constituer pour autant un immense chef-d’œuvre injustement oublié, cette partition, dont il est heureux qu’elle ne dure pas plus longtemps, mérite d’être défendue au concert avec le soin qu’elle mérite ; elle témoigne d’un métier d’orchestrateur très sûr mais en rien génial. L’idée de la proposer est cependant bonne, dans la mesure où cela permet de sortir des sentiers battus mais également d’apprécier le savoir-faire de l’orchestre, techniquement au point. Une interprétation sagement menée des Danses populaires roumaines (1917) de Bartók avait ouvert le concert, mais cette brève composition reste anecdotique dans le catalogue du Hongrois, au contraire, par exemple, de la Suite de danses qui aurait constitué une introduction parfaite.


Tout en poursuivant la saison prochaine le cycle des symphonies de Schubert (avec les Cinquième, Sixième, Huitième et Neuvième), initiative bienvenue, Walter Weller continuera la saison prochaine son travail avec l’orchestre dans un répertoire relativement vaste (français, tchèque, russe, allemand, austro-hongrois). Quelques soirées s’annoncent prometteuses, comme le concert donné avec Radu Lupu (17 et 19 octobre), un gala organisé par le Concours Reine Elisabeth, avec José van Dam et Abdel Rahman El-Bacha (22 janvier), ou encore, événement à inscrire d’ores et déjà sur son agenda, la rare Symphonie “Asrael” de Suk (12 et 14 juin), le tout au Bozar. En outre, les musiciens et son directeur musical plieront bagage pour une petite tournée en Allemagne en novembre (Regensburg et Stuttgart) et en Pologne en avril (Lodz et Varsovie).


Autant d’événements attendus dans la mesure où le bilan artistique de la première année du chef autrichien à la tête de l’orchestre s’avère résolument positif. Et l’entente avec les musiciens visiblement excellente.


Le site d’Alban Gerhardt





Sébastien Foucart

 

 

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