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Des Tchèques de valeur

Bruxelles
Conservatoire Royal
06/04/2008 -  
Joseph Haydn : Quatuor à cordes n°40, opus 50 n°5 «Un Rêve»
Pascal Dusapin : Quatuor à cordes n°4
Antonin Dvorak : Quatuor à cordes n°14, opus 105

Quatuor Prazak : Vaclav Remes, Vlastimil Holek (violon), Josef Kluson (alto), Michal Kanka (violoncelle)


Fidèle au public bruxellois, le Quatuor Prazak referme la marche des quatuors invités par le Bozar, cette saison, sur la scène du Conservatoire Royal. Le Cuarteto Casals ouvrira la suivante dès le 21 octobre, série qui fera se succéder les Quatuors Jérusalem (11 novembre), Daedalus (18 novembre), Tokyo (24 novembre), Artemis (7 février), Hagen (2 mars), Pavel Haas (17 mars) et Mosaïques (21 mars), sans omettre la résidence du Quatuor Ebène pour trois soirées consécutives axées sur Joseph Haydn (24, 25 et 26 janvier).


Débuter un concert de quatuor à cordes par Joseph Haydn semble être une tradition bien établie. Cette entrée en matière permet d’apprécier d’amblée les qualités et les insuffisances d’une formation. Aucun souci avec le Quatuor Prazak qui signe du Quarantième Quatuor à cordes (1787) une lecture idéale de clarté, de légèreté et d’esprit. Outre une dynamique irrésistible et un propos dépourvu de raideur, les musiciens font entendre une sonorité très typée et particulièrement délectable. Ils révèlent ainsi le haut niveau de dépouillement de ce bref quatuor de l’Opus 50 tirant son surnom (« Un Rêve ») de son mouvement lent.


Les jeux sur les sonorités et l’imagination rythmique attirent l’attention dans le Quatrième Quatuor (1996-1997) de Pascal Dusapin, dédié aux Prazak. Il faut y voir un prolongement du journal personnel du compositeur, témoignage de divers éléments survenus durant l’écriture. Le programme de salle n’en dit toutefois pas plus... Cet ouvrage d’un seul tenant et d’une durée d’un quart d’heure fait s’éloigner, s’affronter et se réunir les quatre parties traitées en égalité dans une écriture résolument moderne, non sans séduction. Le Quatuor Prazak empoigne le discours avec maestria mais ne récolte que des applaudissements polis. Sans doute une bonne partie du public ne s’est-elle pas déplacée pour cette œuvre qui suscita même un soupir d’exaspération.


Les musiciens bénéficient d’un accueil autrement plus chaleureux à l’issue du Quatorzième Quatuor (1895) de Dvorak, ultime œuvre de musique chambre du compositeur. S’appuyant sur une solide assise rythmique, cette lecture aux accents bien marqués témoigne d’un travail approfondi du texte, comme le montrent avec éclat un Scherzo plein de tempérament et un Lento e molto cantabile riche de sentiments. Aucun détail ne semble décidément échapper au Quatuor Prazak qui, jusqu’au bis (deuxième mouvement du Second Quatuor de Smetana), révèle une prestation instrumentale digne d’éloge autant qu’une fine musicalité. Le propre, en somme, des ensembles dotés d’une authentique personnalité.


Le site du Quatuor Prazak



Sébastien Foucart

 

 

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