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L’ONB est de la fête

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
05/18/2008 -  et 17 mai 2008 (Roulers)
Wolfgang Amadeus Mozart : Les Noces de Figaro, K. 492 (Ouverture) – Concerto pour flûte, harpe et orchestre, K. 297c [299]
Hector Berlioz : Symphonie fantastique, opus 14

Annie Lavoisier (harpe), Baudoin Giaux (flûte)
Orchestre National de Belgique, Eivind Aadland (direction)



Haut lieu de la vie culturelle bruxelloise, le Palais des Beaux-Arts fête ce 18 mai, sous le signe de l’Andalousie, ses quatre-vingts printemps. Un âge respectable pour cette institution proposant, outre de nombreux spectacles, expositions ainsi qu’activités littéraires et cinématographiques, la programmation musicale la plus intéressante de la capitale, hormis la Monnaie. En cette journée particulière, le public familial n’avait que l’embarras du choix, avec de nombreuses représentations (musique, théâtre), expositions et ateliers (fabrication de marionnettes et d’instruments de musique, initiation au flamenco) à sa disposition, le tout pour un tarif modique.


De retour d’une tournée en Espagne, l’Orchestre National de Belgique se produit dans un programme idéal pour attirer la foule : un pilier du répertoire, la Symphonie fantastique de Berlioz, couplée à deux œuvres d’un compositeur tout aussi fameux. Le caractère relativement grand public de l’affiche ne justifie pas pour autant l’absence de texte de présentation dans le programme de salle. Présent la saison prochaine à la tête de l’orchestre, de même qu’une succession de chefs invités de diverses générations (Ilan Volkov, Theodor Guschlbauer, Stefan Blunier ou encore Zdenek Macal, sans oublier… le ministre d’Etat Willy Claes), Eivind Aadland entame très traditionnellement le concert avec une ouverture, celle des Noces de Figaro (1786) de Mozart. Suffisamment vif et enlevé, ce lever de rideau remplit parfaitement son rôle, et l’orchestre se montre égal à lui-même.


Le Concerto pour flûte, harpe et orchestre (1778) constitue l’occasion pour Baudoin Giaux et Annie Lavoisier, tous deux membres de l’orchestre, de dévoiler leur savoir-faire. Avec les solistes, et en particulier le flûtiste, l’esprit, l’élégance et la finesse sont au rendez-vous mais l’accompagnement manque de pétillant et accuse des accents par trop romantiques (Andantino). Il ne fallait certes pas s’attendre à un esprit de salon mais l’effectif aurait gagné à être allégé.


Avec Berlioz et sa Symphonie fantastique (1830), il s’agit, évidemment, d’un orchestre de plus grande dimension encore qui est appelé sur scène, quelques instrumentistes étant même placés dans les coulisses. Cette œuvre visionnaire figure à plus d’une reprise cette saison à Bruxelles : l’Orchestre Symphonique de la Monnaie s’y montra convaincant en février tandis que Jos van Immerseel donnera sa vision des faits avec Anima Eterna dès demain (19 mai) à Flagey.


Eivind Aadland, ancien élève de Jorma Panula et actuel chef principal de l’Orchestre Symphonique de Trondheim, livre une interprétation sans surprise mais néanmoins trop souvent poussive et terre-à-terre (Un bal). Seul le Songe d’une nuit de sabbat, attaqué avec l’exaltation et l’allure infernale requises, polarise durablement l’attention. Des flottements çà et là ainsi que des pupitres de bois insuffisamment définis gâtent une prestation d’ensemble assez décevante, même si le cor anglais et le hautbois (Scène aux champs) tirent leur épingle du jeu.


Outre l’agitation bruyante émanant des couloirs, le mélomane attentif aura dû faire fi d’un public (on ne peut plus familial) moins discipliné qu’à l’accoutumée, et d’un accompagnement, surtout dans la première partie, de pleurnicheries, bavardages et autres babillages. Mais qu’importe, le succès fut de la partie, même si de nombreux sièges furent désertés après la pause et qu’une poignée de spectateurs quittèrent la salle durant l’exécution de la Fantastique





Sébastien Foucart

 

 

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