Back
Voyage aux Amériques Bruxelles Chapelle des Capucins, Enghien 05/17/2008 - Joaquim Barroso Netto : Valsa lenta – Polichinelozinho
Manuel Ponce : Gavota
Enrique Solares : Estudio en forma de marcha
Carlos Guastavino : 5 Cantos populares
Fructuoso de Lima Vianna : Dansa de Negros – Toada n°2
Heitor Villa-Lobos : Suite Floral, opus 97
Aaron Copland : Piano-blues (extraits)
Francisco Mignone : Estudios transcendentais
Louis Moreau Gottschalk : The Banjo
George Gershwin : Preludes
Alberto Ginastera : Rondo sobre temas infantiles argentinos – Danzas argentinas
Osvaldo Salas (piano)
A ne pas confondre avec les Rencontres musicales d’Enghien, le Festival musical d’Enghien, fondé en 1992, investit chaque année divers lieux de cette ville située à une trentaine de kilomètres au sud de Bruxelles : l’Eglise Saint Nicolas, la Maison Jonathas, les Ecuries du Château ou encore, comme ce fut le cas pour ce récital d’Osvaldo Salas, la Chapelle des Capucins. Le programme de cette édition, débutée en avril dernier, présente une saine diversité puisque, outre de la musique de chambre et de piano, sont proposés des œuvres de musique baroque, un concert d’harmonie (Ensemble musical du Pays Vert, le 23 mai) ainsi qu’un récital d’orgue donné par Benoît Mernier (29 mai). Les artistes belges y sont particulièrement à l’honneur.
Né à Buenos Aires, établi en Europe depuis quarante ans, enseignant en Belgique, notamment aux conservatoires de Tournai et Bruxelles, Osvaldo Salas se produit dans un récital s’écartant sensiblement des sentiers battus, du moins en nos contrées, dans la mesure où il se concentre uniquement sur la musique nord et sud-américaine. Un florilège de pièces de plus (Suite Floral de Villa-Lobos) ou moins (Valsa lenta de Barroso Netto) grande envergure, signées de compositeurs tantôt célèbres (Copland, Gershwin, Ginastera), tantôt méconnus (Solares, Mignone, Guastavino), originaires du Brésil, du Mexique, du Guatemala, d’Argentine et des Etats-Unis : voilà qui présente une incontestable originalité ainsi qu’un intérêt documentaire certain (sans doute peut-on regretter à ce titre l’absence dans le programme de notice biographique pour ces différents auteurs).
Osvaldo Salas, imperturbable et concentré, fait valoir une belle maîtrise technique et stylistique, légèrement dévalorisée par une réverbération quelque peu inadéquate et un instrument quelconque. Il y met les nuances requises, distille les couleurs idiomatiques (et quelque fois impressionnistes) qu’appelle cette musique et diversifie le rythme : sa prestation a de quoi ravir le mélomane le plus exigeant.
Il faut dès lors regretter le faible succès public de cette soirée musicalement intéressante et conviviale (boissons servies à prix modique à la pause et à l’issue du récital) dans la mesure où la Chapelle des Capucins, de taille modeste, n’était remplie qu’à la moitié de sa capacité.
Le site d’Osvaldo Salas
Le site du Festival musical d’Enghien
Sébastien Foucart
|